La chair du dragon
Roman clé dans la saga, ce quatrième tome est aussi l’un des plus volumineux. C’est bien simple, Robert Jordan ne lésine plus sur la quantité et les détails, tout en étoffant toujours plus un monde...
le 27 mai 2018
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Un lever de ténèbres est le quatrième tome de la saga de fantasy La Roue du Temps écrite par Robert Jordan. La critique du premier tome est disponible ici, celle du précédent volume là. Pour des raisons évidentes, attention, spoilers !
En bref : Rand s'est emparé de Callandor, un artefact qui décuple son pouvoir déjà colossal, et ce faisant il a aussi prit la forteresse (et donc la ville et le reste du royaume) de Tear. Les Aiels, ce peuple du désert ne vivant que pour l'honneur et le combat étaient également présents lors de l'assaut et ce sont eux qui veillent sur Rand comme il semble être le héros appelé par leurs propres prophéties étranges. Maintenant que les sorcières de l'Ajah Noire se sont révélée**s (voir capturées pour certaines), **Nynaeve et Elayne vont devoir entamer leur traque. Moiraine s'impose conseillère de Rand pour mieux tenter de le diriger où elle veut et Perrin s'inquiète de rumeurs de Trollocs et d'Enfants de la lumière ravageant son pays natal. Les Réprouvés se sont emparés déjà de plusieurs nations et tendent leurs stratagèmes tandis que la guerre approche. Une question s'impose sur toutes les lèvres : que va faire le Dragon Réincarné pour unifier toutes les terres ? Les prophéties clament qu'il devra le faire dans le sang et les larmes...
Un lever de ténèbres est le premier tome de la Roue du Temps qui élève les enjeux à ce point. Finies les aventures de nos héros battant la campagne, fuyant les Trollocs à leur trousses, ne combattant que acculés le dos au mur. Fini de subir pour nos héros et héroïnes, avec en tête les trois ta'veren prédestinés à un avenir exceptionnel (et dangereux) que sont Rand, Mat et Perrin. Cette fois ils prennent vraiment les choses en main en même temps que leur statut social continue de grimper en flèche.
Rand va devoir apprendre à diriger un pays. Réfractaire qui plus est, surtout la noblesse qui, si elle lui fait des courbettes de face, prépare soigneusement le poignard pour son dos. Le berger devenu Dragon Réincarné va devoir s'atteler au commandement, ce qui n'est pas évident quand la moitié du monde préférerait vous voir mort et que l'autre vous suit à contrecœur. Moiriane et ses conseils de manipulatrice experte sont là pour l'aider, heureusement, seulement elle n'est pas vraiment les mêmes objectifs que lui. Doit-il attaquer l'Illian son proche voisin qu'il sait dirigé par un Réprouvé ? Profiter de la guerre civile au Cairhien pour s'imposer pacificateur et s'en emparer ? Une chose est sûre il ne peut pas attendre car ses ennemis sont légions et dressent leurs plans pour lui !
Ce tome voit le développement des Aiels ce peuple guerrier ayant vécu trois millénaires dans un désert mortel pour s'endurcir et expier une lourde faute dans leur passé. Les Aiels, les hommes aussi bien que les femmes sont étranges et pensent d'une façon très différente de tous les autres. Généralement violente et expéditive. Pourtant leur culture et leur sens de l'honneur en font mon peuple préféré de tout le cycle (et ce n'est pas peu dire !). Ca et leur sens de l'humour à froid pour le moins surprenant.
Une grosse partie du tome est centrée sur Perrin et son retour au pays, accompagné de Faile - toujours aussi déterminée à ne pas lâcher son balourd de forgeron favori. C'est quand on voit le contraste par rapport aux gens des Deux-Rivières que l'on constate à quel point Perrin à mûri et s'est assumé comme leader pour son peuple. Il vaut mieux d'ailleurs, car en plus des Enfants de la Lumière qui le recherchent, les Trollocs ont envahis le coin, et Padan Fain est de retour avec sa malédiction millénaire pour le faire souffrir.
Étonnamment le livre trouve aussi le temps de développer les intrigues amoureuses (quoi que pas tant que ça quand on considère que c'est le plus gros volume de la saga), entre autres celles entre Rand et Elayne et entre Perrin et Faile. Ces personnages sont souvent aveugles, maladroits ou têtu (voir les 3 à la fois) mais ça reste charmant à lire, je me suis retrouvé plusieurs fois avec un sourire idiot aux lèvres.
Si certains personnages comme Mat, Egwene et Nynaeve sont un peu délaissés, en revanche ce tome est une apogée pour Rand et Perrin. Beaucoup de moments dramatiques, beaucoup de tragédies et une sérieuse progression des personnages.
C'est un long roman, attention aux amateurs, mais s'il est long c'est qu**'il se passe plein de choses** et pas (encore) que l'auteur s'est emmêlé les pinceaux entre les nombreuses intrigues. Si vous avez aimé jusqu'ici, vous serez ravis comme je l'ai été !
Mon coup de cœur ici est pour le moment où Rand en apprend plus sur ses ancêtres Aiels. De générations en générations on remonte les siècles, revivant des vies entières d'épreuves et de sacrifices depuis juste avant la Destruction du Monde. On y apprend entre autre la raison de la libération du Ténébreux, mais surtout le dévouement et le sens du devoir dont ont fait preuve les Aiels pendant des millénaires, brisés et reforgés en une arme pour la prochaine guerre. C'est beau. C'est triste. C'est grandiose. C'est du Robert Jordan comme je l'aime !
Toutes mes critiques littéraires sont sur http://www.luetapprouve.org/
Créée
le 12 janv. 2017
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