Et merde !
Coup de gueule contre le pigeonnage du lecteur ! Flagrant dès les premières pages, on insiste cependant, on persiste, on se persuade que ça va aller mieux, que la suite des Piliers de la Terre ne...
Par
le 23 mars 2011
13 j'aime
3
Ken Follett a sorti ce pavé près de 20 ans après l'excellent "Les Piliers de la Terre". Cette suite se déroule 200 ans après le premier livre. De nouvelles intrigues y sont développées et on y voit évoluer des personnages à travers quelques décennies. Plusieurs événements historiques réels y sont évoqués: notamment la Guerre de cent ans (et notamment la bataille de Crécy) ou encore la Peste Noire.
Quand on compare la 2ème oeuvre à la 1ère, on peut y déceler beaucoup de similitudes:
de nouveau la construction d'un monument emblématique: un pont dans le 2ème, une cathédrale dans le 1er. Ces constructions font, à chaque fois, l'objet de bras de fer à grand échelle entre plusieurs antagonistes.
beaucoup de personnages se ressemblent et leurs profils psychologiques sont finalement assez proches (on retrouve beaucoup la traditionnelle opposition des méchants contre les gentils):
Caris = Aliena (en moins "aristocratique")
Merthin = Jack (en plus sage)
D'ailleurs une histoire d'amour surgit, bizarrement à chaque fois, entre ces personnages
Ralph = William (en un peu moins cruel (cela reste relatif))
Godwin = Waleran (en moins terrible)
Elfric = Alfred (en moins bête)
Philémon = Rumigius (en plus intelligent)
des secrets font office de fil rouge: liés à chaque fois à des disparitions mystérieuses en lien avec la couronne royale d'Angleterre.
Néanmoins, dans le 1er livre, le prieuré est le moteur du développement de Kingsbridge, ici il en devient le frein. Ainsi Ken Follett a voulu sans doute illustrer la volonté de la société civile au XIVème siècle (de la bourgeoisie mais aussi de la paysannerie) de s'émanciper à la fois du clergé et de la noblesse. La Peste Noire, en décimant les populations, et donc en modifiant le rapport de force sociétal global, a été un véritable accélérateur de cette tendance historique.
L'histoire est moins "mécanique" et les intrigues sont plus déconnectées les unes des autres. Ce deuxième roman est très bien écrit et se lit d'une traite. Le talent de l'auteur pour construire de riches épopées reste donc encore une fois indéniable.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Mes romans historiques
Créée
le 9 nov. 2019
Critique lue 493 fois
D'autres avis sur Un monde sans fin
Coup de gueule contre le pigeonnage du lecteur ! Flagrant dès les premières pages, on insiste cependant, on persiste, on se persuade que ça va aller mieux, que la suite des Piliers de la Terre ne...
Par
le 23 mars 2011
13 j'aime
3
A la lecture de pas mal de critiques ici je me dis qu'on ne doit pas avoir lu le meme livre. Ce n'est pas "moins bien" que les pilliers... c'est la meme chose. On ne peut pas dire, a mon opinion...
Par
le 17 mars 2012
10 j'aime
5
C'est vrai que Ken est un écrivain "populaire", qui écrit donc pour être lu par la plus grande "masse" possible. Appât du gain ? Peut être, mais peu importe. Tout le monde le sait. Même si je...
Par
le 16 mai 2013
6 j'aime
Du même critique
Victime d'un tournage difficile, de dépassements budgétaires faramineux et d'une embrouille entre Kevins, Waterworld fut enterré par la critique avant même sa sortie. Pourtant il constitue sans doute...
Par
le 6 août 2015
8 j'aime
3
J'ai acquis ce jeu en lisant, comme beaucoup, les critiques élogieuses quasi unanimes qu'ont suscitées sa sortie. Amateur d'Histoire et de jeux historiques, je m'attendais à une grosse claque: deux...
Par
le 1 juin 2019
7 j'aime
Apocalypse Now est une oeuvre inclassable, à la fois film de guerre, road movie et odyssée vers la folie. Une épopée rock 'n' roll qui pointe du doigt la vulnérabilité de l'homme face à la perte de...
Par
le 4 août 2015
7 j'aime
1