L'auteure nous fait plonger avec maîtrise et profondeur dans la sphère impitoyable de la schizophrénie.
On découvre avec effroi l'univers troublé, délirant et incommensurable d'Anna-Marie Caravelle, une petite rousse flamboyante, abîmée, à l'esprit habité et au visage tâché.
Une irrégularité de la peau sur sa joue, comme une cicatrice mémorielle viscéralement marquée par l'horreur et qui évolue avec le mal qu'elle insuffle, qui la ronge au plus profond d'elle et qui dévaste son âme.
On s'attache inévitablement à cette gosse pas comme les autres, que la vie n'a jamais épargnée.
L'histoire est sertie d'émotions à la fois puissantes, dérangeantes, macabres, troublantes et ambivalentes.
L'intrigue est magnétique et bien menée.
On passe par tous les états, on s’apitoie, on compatit, on blasphème, on réprouve et on espère aussi.
Adepte depuis peu des thrillers, "Un sac" m'a intensément embarquée et j'ai eu beaucoup de mal à quitter ce roman.
Une belle découverte littéraire.