Ejaculation précoce
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le 9 mai 2011
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Bof bof.
Le résumé parle d'un frère imaginaire. C'est vite dit, mais sur un résumé de quelques lignes, prendre le temps et l'espace d'en parler pendant deux lignes (de mémoire), ça laisse supposer que l'auteur, psychologue, abordera et développera même cette question. Ben en fait non.
Il en parle dans le sens où c'est un point de départ, et il y revient brièvement de temps en temps, mais c'est plus pour parler de son vrai frère, celui que l'on devine immédiatement, forcément, mort. Et tout le récit ou presque, car sur la fin, l'auteur changera sa façon d'écrire, est rédigé comme un résumé : il s'est passé ceci et cela, les personnages ont fait cela, celle-ci m'a raconté cela. Un résumé bien rédigé, mais un résumé malgré tout. Un résumé qui met de la distance, un résumé qui annule toute tension, que ce soit lors d'une confrontation, lors d'un conflit interne ou externe, ... c'est un type qui nous parle du passé. Mais jamais le lecteur n'est convié à vivre ce passé au présent, avec des détails de situation. Au lieu de ça, des détails généalogiques, historiques, des détails d'un livre d'histoire. Pas des détails narratifs. Jusqu'à la fin, cette scène du café, où enfin on vit un conflit comme si on y était. C'est vite expédié, mais cette scène est très forte malgré tout. Il faut attendre moins longtemps pour une nouvelle bonne scène, qui nous raconte l'auteur et sa fille dans un cimetière pour chien. C'est sans doute un peu anecdotique par rapport aux enjeux principaux du bouquin, mais ça a un sens (d'ailleurs l'auteur le souligne) et surtout, c'est par cette scène paradoxalement très forte, très efficace, que l'auteur parvient à laisser entrevoir ce que le livre aurait pu être s'il s'était donné la peine d'écrire comme un romancier et non comme un étudiant en train de résumer un bouquin avant l'apparition des AI sur l'internet.
Le style est assez simple et sobre. C'est plutôt plaisant, car l'auteur n'essaie jamais d'impressionner, il écrit comme les choses viennent. Ce n'est pas vraiment scolaire mais il y a un peu de ça avec cette plume qui se veut concise. Sauf que l'auteur parvient à instaurer un peu d'émotion au travers d'un choix délicat de mots. Le bouquin se lit très vite car l'écriture est grande, la page courte. C'est pas plus mal et ça permet d'aérer les pages.
Bref, ça se lit, mais c'est mou.
Créée
le 1 août 2024
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