INCROYABLE !!!
La vie est une comédie dont il vaut mieux rire. Sage, le sourire est sensible ; Fou, le rire est insensible, la seule différence entre un fou rire et un rire fou, c’est la camisole ! Avec le Joker...
le 5 oct. 2019
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Pourquoi me suis-je laissé embarquer dans cette aventure en Transourisia, au château du comte Vlad ? Le brouillard y est si épais qu'on ne voit pas le bout de son museau, et les habitants sentent l'ail ! Brrr... Il paraît que l'ail, c'est pour éloigner les vampires...
Avec Un sorbet aux mouches pour Monsieur le comte, Elisabetta Dami présente le troisième volume des aventures du rongeur Geronimo Stilton, édité en France par les Éditions Albin Michel Jeunesse. Pour ce nouveau périple, Geronimo se retrouve embarqué en Transourisie, la région la plus froide et mystérieuse de l'île des Souris avec toutes ces légendes sur les demeures hantées, au château de Transourisia où domicile le comte Vlad, pour retrouver son cousin Traquenard. Une randonnée inspirée du Dracula de l'écrivain britannique Bram Stoker, remanié dans une mouvance spécial rongeur pour les plus jeunes. Une idée bienvenue qui mène à la découverte d'un univers frissonnant avec Transourisia en référence à la Transylvanie. Un décor intriguant autour d'une atmosphère inquiétante dans un format bon enfant idéal pour faire découvrir un tel récit dans une version innocente. Une bonne idée malheureusement mal exploitée par une histoire qui sacrifie totalement son action pour proposer une intrigue qui avait tout pour être fascinante de par le contraste visité mais qui se résume à quelque chose de beaucoup plus réservée, avec une aventure qui n'en est pas vraiment une. Un choix étonnant au vu du sujet traité.
Cela commençait pourtant si bien ! L'arrivée en Transourisie est idéalement représentée avec son cadre austère qui pose une atmosphère inquiétante avec une quête élémentaire qui est de retrouver Traquenard dans ce château de l'angoisse. Avant cela, on traverse Transourisie, un village lugubre plongé dans une brume danse avec une population terriblement effrayée au seul nom du comte, brandissant à tout va de l'ail au point de le proposer dans chaque repas. De quoi captiver rapidement l'attention du lecteur. Sauf que quelques pages à peine après être rentré dans le château où nos petits héros retrouvent Traquenard en parfaite santé et... levé de rideaux ! Une fois le cousin retrouvé on se retrouve plongé dans du remplissage uniquement justifié par la visite et " sans le moindre danger ni une péripétie ", de l'immense demeure du comte et de ses occupants. Vu la teneur du château, la découverte pourrait suffire à passionner le lecteur, seulement, on en est réduit à suivre des éléments basiques et mineurs autour des petits caprices d'une comtesse dont Traquenard est tombé sous le charme. La simple présence du comte aurait pu maintenir le lecteur éveillé, mais celui-ci ne fait que de la figuration et comme si cela ne suffisait pas, Geronimo Stilton bien que présent tout du long se retrouve au rôle de suiveur. Qu'il soit là ou non ne change rien à l'intrigue.
La formule mi roman/mi bande-dessinée est toujours aussi agréable à l'oeil avec cette fois-ci un effort dans la conception qui joue avec les codes de l'horreur pour les détourner habilement : entre le brouillard épais grisâtre, une silhouette géante aux allures de chauve-souris, des ombres inquiétantes, du sang qui n'est autre que de la tomate... Un effort de mise en page qui offre une perception efficace dans le dessin qui favorise les plus jeunes à une ambiance inquiétante et mystérieuse autour des spectres et autres vampires. Un concept suggestif autour de l'horreur réussit, qui n'est malheureusement pas sublimé par l'intrigue qui fait office de mauvais accompagnant une fois Traquenard retrouvé, ne faisant de ce livre qu'une ébauche de quelque chose qui aurait pu être bien meilleur. C'est dommage !
Niveau personnage aussi surprenant que cela puisse être, l'histoire met au second plan son héros " Geronimo Stilton ", docteur en rongéologie de littérature sourissienne et en philosophie archéosourisique comparée, qui est transparent et simple spectateur des événements. Il laisse la part belle à son cousin Traquenard, qui tient la vedette. Un choix déroutant mais pas complètement dénué d'intérêt, permettant ainsi à chacun de briller, même si on aurait au moins apprécié une petite utilité à l'intrigue de la part de Geronimo, auquel on parvient néanmoins à s'identifier puisque tout comme lui on découvre l'antre du comte Vlad. Le jeune Benjamin, neveu de Geronimo fait de la figuration, au même titre que Téa Stilton qui au moins suit son objectif journalistique (qui aurait normalement dû être l'objectif de son frère Geronimo en tant que directeur de l'Écho du rongeur, le quotidien le plus lu de l'île des Souris) et à le mérite de jouer un rôle auprès de la comtesse permettant de la découvrir plus amplement. Cousin Traquenard est le centre du récit, participant à l'ensemble des péripéties (si à ce niveau on peut appeler cela des péripéties) tout en y apportant les solutions. Toujours aussi drôle à suivre, Traquenard se retrouve parachuté en tant que cuisinier pour le comte après que celui-ci est découvert dans son arbre généalogique (qu'il prononce tout du long : '' arbre génialoïde '' au grand dam de Geronimo qui ne cesse de le reprendre) qu'il serait un descendant de celui-ci.
L'une des forces de la saga Geronimo Stilton réside dans la riche ribambelle de personnages qui viennent à chaque fois enflammer et animer les différents volumes, mais pour Un sorbet aux mouches pour le comte (titre pas du tout représentatif du livre) on fait face à une certaine pauvreté. Le personnage du majordome bossu avec son allure petite et grasse, tête enfoncée dans les épaules, une oreille déchiquetée, une queue tordue et des yeux comme des billes est le seul à marquer les esprits. Le comte Vlad Von Sourizek est une déception ! Tout du long en retrait, il parvient même à être inintéressant et anecdotique ce qui est désastreux au vu de la figure emblématique qu'il est censé incarner. Il y avait matière à beaucoup mieux creuser, sachant qu'on ignore finalement pourquoi il est si mélancolique. On retiendra seulement de lui qu'il appartient à la race des rongeurs nocturnes. Nezutus Van Der Nezen son beau-fils est insipide. La comtesse Estrella vole la vedette à son père le comte Vlad via une petite amourette avec Traquenard qui sera à l'origine d'une moralité un peu douteuse pour les plus jeunes, puisque Traquenard se refuse à elle car elle est différente de lui :
'' - Nous sommes trop différents. Vous dormez le jour et sortez la nuit. Et, si ça se trouve, vous dormez même la tête en bas !
- C'est excellent pour la circulation !
- Rien à faire ma chérie, je regrette, mais il vaut mieux en rester là. Vous êtes peut-être noble, mais je ne fréquente pas les rongeurs nocturnes !
Elle se drapa dans sa cape et, sanglotant, se dirigea vers la porte. "
Un sorbet aux mouches pour Monsieur le comte d'Elisabetta Dami des Éditions Albin Michel Jeunesse est un troisième volume décevant au vu de sa proposition initiale qui promettait tant. Reste une histoire dont on appréciera la structure technique avec une approche des codes horrifiques revisités pour les jeunes de bien belles manières. Gros regret autour du comte Vlad qui aurait mérité un meilleur traitement.
Petite déception à malgré tout découvrir pour Transourisia.
Une silhouette noire volant en ligne droite venait de se découper sur le ciel embrumé. Elle avait la forme d'une chauve-souris géante, et ses ailes mesuraient au moins trente queues d'envergure ! L'objet volant non identifié semblait provenir du château et se diriger vers le village. Il passa au-dessus de nos têtes et, en une fraction de seconde, s'enfonça dans un nuage.
- Qu'est-ce que c'était ? demanda Benjamin effrayé.
- Je ne sais pas, répondit Téa.
Créée
le 30 nov. 2021
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