Ouh comme il me faisait peur ce dernier tome ! Déjà par sa taille (663 pages, ce n’est pas rien !) et puis le second tome m’avait déçue, mais c’était sûrement à cause d’une indigestion : en mars 2020 j’avais relu le tome 1, puis enchaîné avec ma découverte du tome 2, alors ça faisait beaucoup à la fois…
2022, 2 ans plus tard. Entre-temps, le dernier tome de la trilogie est sorti en mai 2021, et bien que je me sois empressée de l’acheter, je n’osais pas le commencer. Pourtant j’aurais dû le faire plus tôt, mes souvenirs auraient été plus frais…


Je crois que j’ai bien plus aimé que le second tome. En tout cas, j’ai moins de choses à reprocher à ce tome-ci, qu’au précédent. Mais faisons les choses dans l’ordre, d’abord un bref résumé : à la Pension Giboulée se croise un grand nombre de jeunes filles et de vieilles dames. Chacune d’elle a sa trajectoire, que nous suivons depuis que l’unique garçon, Jocelyn Brouillard, jeune frenchy, est arrivé à la pension pourtant exclusivement féminine.


Bien que complètement perdue (j’avais tout oublié des tomes précédents), j’ai dévoré le roman !
Le premier chapitre de chaque partie raconte l’histoire improbable d’une certaine Ginger et j’avais du mal à comprendre ce que ça faisait là, mais ça devenait assez drôle, un peu comme une sorte d’intermède. J’ai plutôt apprécié la conclusion de cette petite histoire.
Puis on repasse sur les chapitres racontant la vie des filles. J’ai eu l’impression qu’on parlait encore beaucoup de Chic, qui n’est franchement pas mon personnage préféré. La jeune femme est terriblement imbue de sa personne, même si vers la fin, on peut penser à une sorte de sacrifice


(je ne suis même pas sûre que ça en soit vraiment un, si elle n’avait pas fait ça, son histoire avec Whitey n’aurait pas pu aller bien loin, donc elle s’est plutôt rendue service)


J’aurais tant aimé en savoir plus concernant Hadley ! Elle non plus n’est pas mon personnage préféré, parce que trop lisse, transparente, gentille, cependant son histoire m’a tenue en haleine sur 3 tomes, et j’en veux beaucoup à l’autrice de ne pas nous avoir écrit un final en feu d’artifice !
Non, une fin ouverte pour une telle histoire n’est pas un bon procédé narratif. (J’enrage)


Quant à Manhattan, la fille d’Uli Styner, j’avais totalement oublié qu’elle était partie en tournée avec lui, j’avais totalement oublié qu’elle avait un soupirant… Cependant l’arc narratif développé autour d’Uli et de ses prétendus acolytes communistes, ancre vraiment l’histoire dans la grande Histoire des Etats-Unis.


En ce qui concerne Page, j’ai bien aimé également les opportunités de travail qu’elle reçoit, ça donne l’impression que l’une d’elle parvient enfin à quelque chose professionnellement. Mais encore une fois j’avais zappé qui était son crush et tout ce qui avait pu se passer entre eux dans les précédents tomes.


Je ne vais pas continuer à détailler personnage par personnage parce qu’ils sont bien trop nombreux ! (ça reste, je pense, le principal défaut de cette trilogie malheureusement).


J’ai bien aimé l’ambiance et le style léger de ce roman. L’autrice malmène ses personnages, les rapproche de leur souhait le plus cher, pour leur faire faire un détour. (J’enrage (bis)).


Ce n’est pas aussi lent que dans le second tome : les personnages vivent des péripéties et on suit avec avidité les rebondissements qui ponctuent leur quotidien bien chargé en émotions.


C’était peut-être plus léger au niveau du contexte historique, j’ai le sentiment que l’autrice a plutôt fait avancer les trajectoires individuelles de chacune et chacun plutôt que de donner une vue d’ensemble de la société de l’époque. En tout cas elle s’est surtout concentrée sur l’enquête autour d’Uli Styner et les communistes.


Les dialogues que j’avais trouvés trop ampoulés et improbables dans les autres tomes, sont ici plus terre-à-terre et sonnent plus justes.


L’autrice fait référence, grâce à quelques noms placés çà et là, à sa magistrale saga Quatre soeurs (les vrai.e.s repèreront).


Alors, Broadway Limited ? oui c’était bien. Je trouve ça cool quand une autrice parvient à me plonger dans une autre époque, avec des personnages qui ont des préoccupations autres que les miennes. Ça me sort du quotidien, ça rafraîchit l’esprit. T’en ressors avec un peu plus d’amour pour les auteurs.rices français.e.s qui prouvent qu’eux aussi peuvent écrire des romans originaux et légers pour adolescents (ou grands adolescents, ça va !) sans négliger le style et l’intrigue.

Jude
7
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le 18 mars 2022

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Jude

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