Tahir nous entraîne dans un univers très inspiré par les gladiateurs et les Ludus, les maisons d'entrainements des guerriers esclaves. On ressent l'influence de la Rome antique jusque dans les noms, se terminant souvent par "-us". C'est aussi ce qui fait que j'ai accroché à l'histoire : ce n'est pas futuriste, comme beaucoup de livres maintenant.
Le livre alterne entre les points de vue des deux héros : d'un côté on a Laia, une jeune Érudite (voilà qu'on se retrouve dans Divergente !) dont la famille se fait massacrer, et d'un autre Élias, un Mask - puissant guerrier à la solde de l'Empire - qui a tout pour réussir, mais qui n'est pas satisfait des méthodes employées par ses pairs.
Une idée assez simple, mais plutôt bien amenée, car l'alternance de leurs points de vue donne une force au récit. Les héros se complètent par leurs différences, on n'est pas emplis des sentiments d'une héroïne qui se prend trop la tête (Katniss) ou qui est trop têtue (Tris) mais on a deux personnages qui se mettent en valeur l'un après l'autre. Le seul bémol étant l'utilisation du "je" qui m'a perdue à chaque changement de narrateur car j'étais encore restée dans la tête du précédent.
L'histoire développe un très gros potentiel, les personnages sont très attachants... mais alors, qu'est-ce qui me gêne ?
J'ai été effleurée là où j'aurais dû être transportée. Il y a un côté non-abouti qui me déplaît un peu. Beaucoup de pièces du puzzle sont posées, des indices sont très évidents et donnent une image assez nette de l'ensemble. J'attends beaucoup de choses de la suite, j'espère qu'elle saura me surprendre et sera à la hauteur de ce que j'imagine.
Bilan ? une bonne lecture, pas transcendante, mais qui fait son travail de roman destiné aux ados. Le tome 2 donnera toute sa valeur au récit - ou gâchera le grand potentiel de l'histoire. Seule la patiente donnera la réponse :)