Allez, Penrose, c'est mieux
Cet Hawking-ci souffre moins que ses dernières coquilles de noix. Un 5 indifférent ne lui rendrait pas justice : je crois me souvenir en avoir tiré un plaisir mesuré mais bien réel. Mais il est probable que j'aie dû revendre le bouquin : il a disparu de ma bibliothèque. Ce qui signifie : inessentiel.
C'est que je n'aime guère la prose épistémologique de Mr Hawking.
Je le trouve imprudent - à ce que j'ai lu de lui, les attendus de la philosophie des sciences et de l'ontologie lui échappent - alors qu'il fait bien mieux ailleurs.
Non qu'il n'y ait à glaner dans ses ouvrages. C'est souvent de la bonne vulgarisation, parfois assez poussée, même. C'est peut de dire le bonhomme grand scientifique - ah ! la thermodynamique des trous noirs... Mais c'est un penseur en délicatesse avec bonne philosophie, et je lui trouve bien du mal à reconnaître la pauvreté de l'épistémologie qu'il nous inflige, au point de nous laisser croire qu'il compense ici en naïveté un brin idiote ce qu'il présente de génie ailleurs. Ce qui m'irrite souvent fort - voilà qui est bien bête - sans doute parce que cette tête si rompue à la modélisation physique semble à peu près incapable de saisir un argument quand on lui en met un sous le nez. Pour ce qui me concerne, il y a donc mieux à faire que s'attarder trop ici. D'autres écrivent sur ces sujets avec plus finesse, si moins de pénétration théoricienne.