Je comprends mieux pourquoi on est perdu
Comme beaucoup, c'est la lecture du cycle du non-A de Van Vogt qui m'a amené vers ce livre.
Durant la lecture j'ai éprouvé un sentiment partagé. Tout ce que je lisais me semblait à la fois évident et révolutionnaire.
C'est une chose que de comprendre qu'un mot n'est pas la chose qu'il désigne, mais c'est élever le jeu à un autre niveau que de pousser ce raisonnement à fond et de l'intégrer dans tous ses processus cognitifs, conscients et inconscients.
Il me semble que toute introduction à la philosophie devrait comprendre les idées développées dans ce livre.
Il s'interroge sur le fondement sur lequel repose toute la pensée d'un peuple : la langue. Comment peut-on espérer penser si on a pas intégré en soi le mode de fonctionnement du medium qui structure cette même pensée.
Au delà de cette prise de conscience, j'ai un sentiment familier durant la lecture. Toutes ces idées je suis persuadé qu'elles nous effleurent tous à un moment ou à un autre. Mais pourquoi ne sommes nous pas alors capable de les pousser plus loin et d'en saisir toutes les implications ?
Le langage est source de tellement de conflits, d'incompréhensions, ... Je suis surpris que de telles réflexions ne figurent pas dans les programmes scolaires basiques presque 100 ans après leur parution.
Il faut parfois chercher dans les livres d'hier la pensée de demain.