Second roman que je lis de la nouvelle Reine du Crime (la première restera toujours pour moi Agatha Christie), "Une chose à cacher" présente la dernière enquête de l'équipe de la Met (police métropolitaine londonienne, alias New Scotland Yard) constituée des sergents Barbara Havers et Winston Nkata, supervisés par l'aristocratique inspecteur Thomas Lynley.
Cette fois, l'enquête les plongera dans un sujet terriblement douloureux à tout point de vue : l'excision des femmes nigériennes et somaliennes. Jugée avec raison barbare, cette pratique traditionnelle de "purification" des fillettes en vue de les marier dès la puberté est illégale en Angleterre mais se pratique sous le manteau dans les communautés ethniques concernées. Lorsqu'une flic en charge de la prévention de l'excision meurt d'une commotion cérébrale et qu'on découvre qu'elle a été assassinée, les agents de New Scotland Yard entrent en scène avec détermination.
Le roman est violent à sa manière et expose crument la réalité de pratiques inhumaines et de violences faites aux femmes. Ces sujets sont d'actualité et ne sont pas traités ici de manière racoleuse mais sous un angle éclairant suscitant indignation et horreur. On voudrait que la fiction ne soit pas le reflet de la réalité, hélas, il n'en est rien.
Page-turner, ce pavé de 650 pages se dévore en seulement quelques soirées. j'apprécie beaucoup le style, le rythme et le dosage équilibré des dialogues. Je commence vraiment à me prendre au jeu de cette auteure et de ses personnages, ça tombe bien, j'ai encore deux opus dans ma PAL. Je précise qu'à mon avis, les enquêtes n'ont pas nécessairement besoin d'être lues dans l'ordre chronologique de parution.