Pour une prise de conscience, même si je n'ai plus trop d'espoir

C'est le deuxième bouquin édité chez Libertalia que je découvre et je ne suis pas déçu. Je ne suis pas sûr que le mot vulgarisation soit le bon terme alors je parlerais plutôt d'un genre d'initiation à des notions souvent mal expliquées dans les médias ou mal comprises, autour du monde qui nous entoure.


C'est un livre qui s'adresse spécifiquement aux gens qui ne sont pas convaincus par l'idée d'une culture du viol et qui cherche à sensibiliser sur la question à coup d'arguments, d'exemples et de chiffres, le tout sourcé bien entendu. Valérie Rey-Robert prend d'ailleurs soin de bien définir les termes qu'elle va employer, ce qui me semble essentiel dans une telle démarche. J'ai un peu de mal avec le fait qu'on mentionne énormément les États-Unis tout au long du livre, même si elle explique pourquoi et que ça lui permet aussi de parler de la France dans le dernier tiers du livre. Pour moi c'est ce qui est le moins réussi, la partie purement consacrée à la France, parce qu'elle ne peut pas développer autant et aussi bien que lorsqu'elle traite le sujet de façon plus globale. Je pense qu'il y a peut-être un peu moins de matière, de recherches ou autres qui vont dans ce sens aussi, même si le sujet est bel et bien traité.


Je ne mets pas une note hyper haute parce que ce n'est pas le genre de livres qui a vocation a avoir une certaine qualité littéraire, mais aussi parce que je pense que malheureusement c'est le un ouvrage qui ne sera pas lu par le public auquel il est destiné. On ne peut qu'être horrifié par ce qu'avance ce livre, mais en même temps je me dis que certains passeraient totalement à côté du propos sans broncher parce qu'ils ont déjà leur avis. Tout ça est trop ancré même si le livre n'est pas aussi pessimiste que moi sur la question et heureusement. Certains prendraient la mouche parce que l'autrice dit par exemple qu'il y a du viol dans Game of Thrones et que ce n'est pas bien, alors que son propos est assez nuancé sur l'influence de la culture et de l'art dans ce qu'elle définit comme culture du viol. C'est ce que je trouve malin de manière générale avec cet essai d'ailleurs, elle désamorce systématiquement les contre-arguments bidons qu'on serait tenté d'avancer.


J'ai trouvé ça écrit de façon plutôt claire et surtout ce n'est pas infantilisant. J'imagine qu'il y a mieux, plus exhaustif ou que sais-je sur le sujet, mais j'ai trouvé ça très intéressant à lire même si ce n'est évidemment pas très joyeux comme lecture.

GuillaumeL666
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le 28 oct. 2024

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Guillaume L.

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