Ce qui est une nouvelle pour Verne est un roman pour un autre
Je ne suis pas fin connaisseur en littérature, mais il m'a toujours semblé que le terme nouvelle concernait des histoires de quelques pages. Je sais que Jules Verne a des ambitions démesurées en terme de longueur, et souvent ses récits sont trop longs à cause de descriptions scientifiques inutiles. L'édition que j'ai choppée contient 5 nouvelles réparties sur 437 pages. C'est énorme.
-Une fantaisie du docteur Ox
-Maître Zacharius
-Un drame dans les airs
-Un hivernage dans les glaces
-Les forceurs de blocus
Globalement, je trouve que les récits sont trop longs, une fois de plus. Ses personnages, comme souvent manquent de profondeur. Les rares personnages féminins ne servent pas à grand chose. Il y a toujours un peu trop de descriptiopns scientifiques inutiles. Et enfin Verne, comme toujours a du mal à plonger le lecteur dans l'action, à trouver les mots de la mise en situation.
Une fantaisie du docteur Ox : l'idée est bonne, mais Verne tourne autour du pot alors que la solution se fait très vite évidente. On s'ennuie donc beaucoup mlgré une très bonne idée de départ.
Maître Zacharius : ma nouvelle préférée. En fait, je préfère Verne lorsqu'il quitte les sentiers de la science pour celui du fantastique. Son voyage au centre de la terre le laissait plus libre d'inventer ; s'il y a une rigueur scientifique à expliquer les mécanismes scientifiques, il y a une part de superstition qui vient dynamiser le récit. Ca reste un peu trop long et le personnage féminin est mal écrit.
Un drame dans les airs : Verne prend trop de temps pour en arriver aux faits. Plus court, il aurait gagné en efficacité. Surtout que ses personnages sont tous pareils, du coup qund un personnage parle c'est toujours Verne qui parle directement. Et franchement, voir Verne qui parle à Verne...
Un hivernage dans les glaces : Verne reprend la bonne vieille trame du "tout le monde risque sa vie pour sauver la vie d'un homme qu'on espère encore vivant". En soi ce comportement n'est pas très crédible. Soit. Il reste que rien n'est approfondi pour vraiment justifier tout ça, on ne comprend pas non plus d'où vient la rebellion à la fin. Enfin si on comprend. Mais c'est tellement con... Et le personnage féminin laisse à désirer.
Les forceurs de blocus : il ne se passe pas grand chose. Le fait le plus intéressant est ellipsé, puis reporté brièvement par un des héros, de quoi casser l'ambiance et tuer toute forme de tension. On regarde donc les choses se faire. Il reste quelques passages intéressants où les navires se combattent. Les personnages sont peu convainquants et leur évolution peu crédible.
Bref, un recueil de nouvelles qui me laisse mitigé ; il y a de bonnes idées, mais le traitement reste la plupart du temps très moyen.