Après une rupture amoureuse difficile, Jacques, la cinquantaine bien tassée, au bord de la dépression, décide d'embaucher une femme de ménage afin de mettre un peu d'ordre dans un appartement où la poussière s'est accumulée avec la détresse. Une jeune femme se présente, Laura, discrète mais sensuelle, un peu paumée mais déterminée. Elle va peu à peu s'immiscer dans la vie du narrateur, de façon presque malsaine, jusqu'à investir son logement.
Comme toujours avec Christian Oster, on peut lire ses romans de façon linéaire et symbolique. Au fond, cette femme de ménage est la représentation symbolique d'une tentative désespérée pour le narrateur, de remettre en ordre le chaos provoqué par la rupture, de dépoussiérer une vie qui s'enlise dans la tristesse. A cet égard, j'ai trouvé intéressant le point de vue masculin sur le couple qu'Oster nous dévoile dans ce roman.
La lecture est au début assez ardue, en raison des effets de style à mon avis trop recherchés. Mais on s'habitue, et le travail de la langue devient finalement un plaisir.