« Une main encombrante » est une nouvelle signée par Henning MANKELL. Persiste et signe, pourrait-on dire. En effet, un premier jet d’encre avait donné naissance à une mouture dont la BBC s’était emparée pour en tirer un épisode de la série ‘Wallander’ avec Kenneth Branagh dans le rôle du commissaire. MANKELL, ayant vu cet épisode, a relu la nouvelle, lui a trouvé assez de corps et a décidé d’en proposer une nouvelle version enrichie.
Chronologiquement, dans la vie de Kurt Wallander, ce récit se situe juste avant le roman « L’homme inquiet » qui sera le dernier de la série policière.
Le schéma est limpide. Commissaire fatigué et inquiet devant le tour que prend la criminalité, Wallander aspire à la retraite et rêve d’une maison à la campagne et d’un chien pour compagnon. Il s’emballe pour une ancienne ferme, la visite et se montre désireux de l’acheter. Mais, alors qu’il déambule dans le jardin avant de confirmer son choix, son pied heurte un obstacle, c’est le squelette d’une main qui sort de terre. Mankell attendait un lieu de retraite, il écope d’une nouvelle enquête…
Il la mènera à sa manière, sans précipitation, avec son équipe et, comme toujours, il ira jusqu’au bout. Au bout de quoi ? Allez savoir ! A vous de lire pour le savoir.
Le genre ‘nouvelle’ nécessite des raccourcis et des sauts dans le récit, c’est la loi du genre et MANKELL y maîtrise sa plume et son sujet. Néanmoins, je l’avoue, je préfère le romancier au nouvelliste. Les intrigues, le caractère de ses personnages y sont davantage développés pour une tension plus grande et une lecture plus palpitante. Reste qu’il m’a été très agréable de lire « Une main encombrante », au bord ensoleillé d’un lac de Serre-Ponçon qui a pris ses habits d’automne.