Tracer la route...
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le 22 avr. 2016
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"Au fil de notre mariage le téléphone de Vivian est devenu une pomme de discorde. Elle refusait même de l'éteindre quand nous devenions romantique. Son argument était le suivant: à quoi bon rater une commission de dix mille dollars afin de me faire baiser pour la cinq millième fois ?"
"Tous ces gens se parlaient comme s'ils était les êtres les plus fascinants de la planète, mais je n'ai pas surpris la moindre conversation intéressante. Ils faisaient partie de cette nouvelle tribu de gens qui votent démocrate, mais qui ne connaissent apparement aucun travailleur."
"Ma mère disait souvent que papa souffrait de problème psychiques, mais avant de mourir elle a reconnu que papa avait simplement trop de vie en lui pour un seul corps."
"Ne t'intéresse jamais à la plus jolie fille, me dit-il. Autant pisser contre le vent. De toute façon, c'est elle qui prend la décision. Si c'est pas toi qu'elle veut, y a rien à faire. En général, la plus jolie fille de la ville est une malédiction pour le type qu'elle choisit."
"Quarante-cinq années de fantasmes sexuels se réalisent enfin et je me disais que j'aimerais bien aller pêcher."
"Avec sa rudesse habituelle, il m'avait dit que Vivian m'avait quitté pour des raisons en partie biologique, Fred semblait être un bailleur de fond plus efficace pour l'hiver imminent de mon ex. Vivian n'était pas le genre de femme à garder une cave pleine de rutabagas, de pommes de terre et de carottes comme ma mère, qui faisait aussi trop de conserve de tomates et mettait trop de pommes à sécher. Vivian croyait à l'argent déposé à la banque, mon point faible. Le Dr A, qui frôlait en permanence la banqueroute, disait qu'il attirait les femmes à cause de ce mythe du médecin riche. On ne peu pas lutter contre la biologie, insistait-il, et je suis tombé d'accord avec lui, car je venais de sacrifier beaucoup de choses pour le seul plaisir de ma bite."
"Nous avons expédié le dîner en vitesse et tout le monde a sombré dans la somnolence jusqu'à ce que Ed prépare une grande cafetière et serve la glace à la pêche. Ces deux ingrédients ont bien requinqué Marybelle et Robert, qui ont alors repris leur discussion animée sur le théâtre. La seule chose qui m'a intéressé c'est quand Robert s'est mis à parler de la dimension sociale des arts et de l'industrie des loisirs. Il a déclaré que sa mère avait regardé un bon millier de films merdiques et lu un bon millier de romans tout aussi merdique, ajoutant que l'esprit de Vivian avait ainsi été endommagé de manière irréparables. J'ai senti mon coeur se serrer. Malgré sa lettre impitoyable, Viv me manquait parfois de manière poignante."
"J'ai constaté une fois encore qu'un seul verre généreux siroté sur la véranda par un soir d'été est la clef d'une visite à l'église de votre "moi"."
Créée
le 19 août 2016
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