C'est avec impatience que je commençais cette nouvelle histoire de Mathias Malzieu. A vrai dire, on tombe direct dedans, tête la première, comme dans un film qui déroule et dans lequel on se laisse porter. Les personnages nous embarquent très rapidement, sensibles, uniques, ils ressemblent à des énergumènes de contes échoués dans le Paris d'aujourd'hui. Tout est très imagé, je vois d'ici les scènes se succédant, loufoques, poétiques. Les images que je m'en fais ne cesse de me faire penser à l'écume des jours de Boris Vian ou à du Michel Gondry. La même recette qui marche et pour laquelle on achète du Malzieu : la poésie, le goût du conte un peu fou, la bande son des années 60 qu'on s'imagine en fond et ces ptites phrases qu'on veut écrire partout tellement elles résonnent en nous.
Toutefois, j'ai trouvé ce roman un peu moins tenu que ses autres merveilleuses histoires, j'ai ressenti comme une frustration pour tous ces personnages qui gravitent autour de cette histoire d'amour pressée et qu'on abandonne trop vite : Milena et son bébé, le vieux tuktuk du monsieur, Henry et la pin-up ?
Bilan plutôt positif, quoi qu'on y fasse, on tombe toujours amoureux des romans de Mathias Malzieu et c'est toujours beaucoup trop vite qu'on tourne la dernière page de l'histoire.