Octobre 1966. William Lavery a dix-neuf ans. Né dans une famille d'embaumeurs, il termine tout juste ses études et s'apprête à intégrer l'entreprise familiale lorsque se produit la catastrophe d'Aberfan, au Pays de Galles. Un terril s'effondre, ensevelissant une école sous les débris. Avec des dizaines d'autres volontaires, William s'occupe d'identifier et d'embaumer les petites victimes. Cette tragédie le marquera profondément et aura des conséquences sur sa vie future. Elle le poussera notamment à affronter son passé de choriste...
Les soixantes premières pages concernent la catastrophe d'Aberfan. Aucun voyeurisme, aucune complaisance pour le morbide dans ces pages. Jo Browning Wroe installe une ambiance, donne les éléments nécessaires pour poser le cadre (l'hiver, le brouillard, l'obscurité) et montre sauveteurs et embaumeurs au travail. Ici et là, un détail, une couleur de cheveux, une petite main, un chant solitaire qui émeuvent. La suite du livre revient sur le passé de William, son histoire familiale et son don pour le chant. En filigrane, tout le long du roman, une chanson galloise populaire, Myfanwy, et le Miserere d'Allegri.
J'ai beaucoup aimé ce roman car le personnage de William est complexe. Il a ses points forts mais aussi ses failles. L'émotion que dégage le livre m'a touchée. Elle est amenée par le style de l'auteur, qui sait user de détails pour créer une ambiance, mais aussi par le chant, moyen pour William et son ami Martin, d'exprimer leurs sentiments.
Un premier roman subtil, et remarquable.
Merci aux éditions Les Escales pour le service de presse numérique.
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