Mark Monteith est enfermé dans un grand hôtel new-yorkais. Il est au trente-sixième dessous : une grave nouvelle l’a ramené d’Europe dans la précipitation, l’obligeant à une détestable traversée en plein hiver au cours de laquelle il a contracté une mauvaise grippe.
A son arrivée, les fortes présomptions se sont muées en certitudes : Phil Bloodgood, son ami d’enfance et homme d’affaire qui veillait sur ses intérêts en son absence, s’est révélé être un escroc : l’homme a soldé le compte de plusieurs de ses clients (dont celui de Mark) et a plié bagages pour une destination inconnue.
Le narrateur est effondré. Davantage par la perte irrémédiable de l’ami que par la perte financière (considérable mais dont il devrait se relever). L’incompréhension le tourmente cruellement – plus que la colère. Il ne s’interroge pas sur le « comment » mais sur le « pourquoi ».
Après trois jours de réclusion dans sa chambre surchauffée, l’homme sort à la recherche d’un ami. Afin de parler. Afin de se confier. Mrs Folliott est sa première visite. Elle aussi est une victime de l’escroc : qui d’autre mieux qu’elle sera à même de le comprendre ? Mais la femme ne s’intéresse pas du tout à ses tourments et ne fait que se plaindre de sa propre perte. Tout juste si Mark a la possibilité de glisser un mot dans le ce flot amer.
Parvenu à s’échapper, il dirige ses pas vers le salon d’une grande amie – sa confidente lorsque tous deux résidaient à Paris. Elle, au moins, l’écouterait. Peine perdue : Florence Ash est en instance de divorce et l’inonde de ses problèmes conjugaux, trop heureuse de trouver un interlocuteur attentif (du moins en apparence).
Désespéré, Mark se rend ensuite chez Newton Winch, un ami dont il n’a jamais été proche mais dont le nom lui a été cité de façon récente par une belle jeune femme (peut-être espérait-il la revoir). Et là, stupeur, l’homme connait ses tourments et prend l’initiative d’aborder lui-même ce sujet. Mark, qui toute la journée avait cherché un confident, est immédiatement sur la réserve : que cache cet inexplicable empressement ?
BibliOrnitho
7
Écrit par

Créée

le 29 août 2013

Critique lue 124 fois

BibliOrnitho

Écrit par

Critique lue 124 fois

Du même critique

Le Petit Prince
BibliOrnitho
10

Critique de Le Petit Prince par BibliOrnitho

A cause de la vanité d’une fleur maladroite qui ne sut déclarer son amour et parce qu’il a découvert que l’amour pouvait avoir des épines, le Petit-Prince quitta sa minuscule planète (pas plus grande...

le 5 nov. 2013

49 j'aime

2

Le Voyage de Chihiro
BibliOrnitho
10

Critique de Le Voyage de Chihiro par BibliOrnitho

Une enfant est affalée sur la banquette arrière d'une voiture, des bagages en tout sens : la famille de Chihiro déménage et arrive dans son nouveau quartier. Mais papa tourne un tout petit peu trop...

le 28 janv. 2014

48 j'aime

3

Kafka sur le rivage
BibliOrnitho
10

Critique de Kafka sur le rivage par BibliOrnitho

Un chef-d'œuvre qu'il me paraît impossible à résumer. Un récit dense, surréaliste où deux mondes s'entremêlent étroitement. Le jeune Kafka Tamura (le nom est authentique, mais il s'agit d'un prénom...

le 20 juin 2012

42 j'aime

8