On entend le bruit des culottes qui glissent.
Wow, wow, wow. Je sens que je suis repartie bien malgré moi dans une grosse rechute de John Irving.
Je n'arrive pas du tout à être objective avec ce mec, inutile de pondre une critique ou whatever, à chaque fois que j'en lis un, je le préfère au précédent.
Je crois que c'est l'auteur qui, selon moi, parvient le mieux à créer une dangereuse addiction à ses personnages.
J'ai aimé ce livre à cause de l'enfance tapie dans le placard, à cause du bruit de quelqu'un qui ne voulait pas faire de bruit, de la cicatrice qui rend Ruth unique, de ne pleure pas Poussin, c'est juste moi & Eddie, du cardigan rose qui fait écho à la robe rouge d'une prière pour Owen, des personnages qui se font coucou d'un roman à l'autre, et aussi du miroir qu'Irving se tend via les romans de Ruth, d'Eddie, et de Marion, regarde le un peu, ton boulot de romancier, quand est ce que tu arrêteras de raconter (LIRE) toujours les mêmes trucs, de poursuivre cette idée fixe ?
Quand est ce que tu choisiras de sortir le nez de ton livre et de te consacrer à ta propre vie ?
Oui, monsieur, c'est vrai, malgré ma profonde admiration pour votre travail, vous avez cette obsession de vos personnages bien calibrés, de votre sacré côte Est, de vos universitaires guindés, de vos hommes faibles, de vos femmes fatales.
Mais vous savez en rire, et comme Marion, sublimer vos névroses à travers l'écriture, avec brio.