Je viens de découvrir John Irving (emprunté à la bibliothèque) grâce à ce bouquin. En fait, cela fait des années que je tourne autour de cet auteur. Une amie d'enfance très chère - aujourd'hui décédée- m'avait prêté "L'Oeuvre de Dieu, la part du diable" il y a longtemps, dans une édition de poche écornée, que je l'ai imaginée avoir lu et relu. Je ne lui ai jamais rendu et je ne l'ai jamais lu. Les critiques dithyrambiques peuvent totalement m'inhiber. Et puis, maintenant ce volume, qui traine toujours dans mes étagères et dont je renâcle à me séparer, a pris une autre dimension pour moi... Alors j'ai décidé de contourner le problème en empruntant un livre d'Irving dont je n'avais jamais entendu parler. Après 20 pages, j'ai su que j'étais foutue : j'adore ce que ce mec écrit, même si cette ambiance à "l"Eté 42", Hamptons, école privée et compagnie, n'est pas ma tasse de thé.
Mes réserves, qui expliquent ma note "moyenne" ? Malgré cette belle découverte - car je sais que cela ne va être que le début d'une longue aventure entre John et moi- j'ai été totalement désarçonnée par le changement de cap de la deuxième moitié du roman. Ce n'est pas que passer 30 années me pose problème, mais j'ai trouvé le détour par Amsterdam parfaitement artificiel et caricatural, même si le personnage du flic est intéressant. Vraiment too much [attention spoiler] le meurtre et les imbrications sans fin des romans de Ruth, surlignant encore et encore le même propos, jusqu'à l’écœurement...
Pour être honnête, j'écris ce texte alors qu'il me reste encore 20 pages à lire : souhaitons que je ne serais pas déçue par le final.
En tout cas, à bientôt John ! Et je ne doute pas un jour avoir le courage de retrouver mon amie dans ton roman principal.