C'est impressionant à quel point une vie aussi passionante peut se résumer à une simple énumération de postes et de responsabilités. On est bien loin de l'autobiographie d'une autre figure féministe du siècle, à savoir la Simone, de Beauvoir cette fois ci.
Que dire ? Évidemment, je n'ai que plus d'admiration pour Simone Veil maintenant que je cerne mieux son parcours, ses combats, son emprunte sur la vie politique française et éuropéenne. Je comprends mieux les époques qu'elle a traversé et je mesure toute la résilience de cette femme qui ne s'est jamais laissée emporter par le flot de tragédies qui l'entoure. Mais je n'ai pas envie de m'assoire en terrasse avec elle ou papoter littérature. Je ne me sens pas beaucoup plus proche d'elle, humainement.
Tout cela est très sec. Certains éprouveront sans doute du plaisir à reconstruire les faits sans être importunés par une personnalité trop envahissante. À cela, je réponds que dans ce cas, autant se tourner vers les encyclopédies. Ce que l'on cherche dans une autobiographie c'est justement la lecture subjective et intime du siècle, avec tout ce que cela comporte de non-historique. Malheureusement, il faudra chercher autrepart la chaleur de cette femme remarquable.
La note ne reflète que l'exercice de style et non la dame, pour quoi je garde une admiration certaine.