J'ai découvert ce livre par l'intermédiaire des réseaux sociaux où de jeunes personnes le présentaient comme un chef-d'œuvre.
Sans condescendance, je comprends que cela plaise aux ados et jeunes adultes car les personnages ont cette intensité et cette passion si caractéristique de la jeunesse. Ça les rend à la fois proches de nous et touchants.
Sauf que ce qui les rend attachant à 20 ans, les rend complètement mièvres, voire juste idiots, à 50 ans.
Car les pages se succèdent et malheureusement, rien ne change.
Et 1123 pages de longueurs et de répétitions, c'est très long.
Les conversations sont invariablement les mêmes, les doutes et les questionnements n'évoluent pas d'un iota. Les personnages n'ont aucune substance. Et dès que l'un d'eux tend à une légère évolution, il disparaît du récit.
Et comme tout le bouquin tourne autours de la question : "qu'est-il arrivé à Jude ?", certaines scènes insoutenables nous sont servies et reservies, sans lésiner sur les détails. Ça en devient obsene jusqu'au grotesque.
Et le dernier point, c'est très personnel, j'en conviens, mais il n'y a aucun personnage féminin.
Sauf un mais qui fait partie du passé de Jude et n'est donc évoqué qu'à travers de rares souvenirs. Car évidement, il ne l'a côtoyée que quelques mois, puisqu'elle meurt.
Ah ben tant pis pour nous, je suppose.
Il faut croire qu'en 60 ans de vie et mille pages de récit, on ne rencontre pas une femme qui vaille la peine de s'y intéresser.
Bref, pas un roman dénué de qualités mais certainement pas un chef-d'œuvre.