Ma solitude

Michel Tournier s’est défendu d’avoir pondu « Vendredi ou la vie sauvage » comme étant la version « enfant » de Vendredi et les limbes du Pacifique. Pourtant, un homme seul échoué pendant près de 30 ans sur une île déserte avec comme seuls compagnons, successivement, un chien, un indigène autochtone à poil, une chèvre et un enfant qui ne pense jamais à satisfaire "tous" ses besoins primaires… Difficile de considérer la solitude si la frustration sexuelle n’y est pas abordée. A moins que je sois le seul à en souffrir terriblement au bout de seulement quelques jours de disette ? Je suis persuadé que Robinson s’est farci Vendredi, ou l’inverse, à un moment ou à un autre de leurs jeux stupides.
Sinon, je ne remets pas en cause les autres thèmes plutôt bien abordés que l’on devine tous aisément en lisant le résumé ou en jetant simplement un œil sur le dessin de couverture (un homme de l’occident, seul pour survivre dans la nature qui rencontre Vendredi, membre déchu d’une tribu de cannibales…). J’ai tout de même passé un bon moment mais la nostalgie de cette histoire y est aussi pour beaucoup.