Cela fait un moment que j'ai décidé de repartir à zéro avec tous mes auteurs préférés. Après Cormac McCarthy et Philip K. Dick, c'est à James Lee Burke que j'ai décidé de donner de mon temps. Et à en croire son 4e roman (le premier publié en France), Vers une aube radieuse, j'ai fait le bon choix.

C'est après avoir vu "Dans la brume électrique", que j'ai dévoré le livre dont était inspiré le film. Une claque avec un arrière goût de regret puisqu'on sentait bien que le personnage de Robicheaux avait déjà vécu dans des romans précédents.
En effectuant une recherche sur internet, j'ai alors découvert que la série des Robicheaux n'était pas sa seule marque de fabrique.

Nous voilà donc par une nuit de pleine lune propulsés dans une vieille bagnole dans le fin fond du Kentucky. Et ce qui va se passer durant cette scène est le départ et le fondement de la destinée de Perry James Hatfield, fils d'une grande lignée de mineurs.

Les Appalaches pour décor et cette misère pure et dure, et uniquement sociale, celle qui laisse crever des familles entières dans les montagnes arides, qui fait s'affronter les grévistes mal payés et les jaunes qui se foutent du salaire minimum, celle encore qui déploie toute sa violence, sa tristesse et son impuissance après avoir avalé quelques gorgées d'un mauvais whisky de maïs clandestin.

Tout ça n'est qu'un extrait de ce qui compose cette oeuvre. Le roman est vraiment facile à lire et c'est une description magnifique et très dure de l'Amérique et de sa population d'ouvrier. On s'attache très vite à Perry malgré son langage de "paysan", on se doute tout de suite qu'il va être tiraillé entre son éducation/ses origines et les nouvelles possibilités qui vont lui être offertes par la vie.

Je conseille "Vers une aube radieuse" à tous ceux qui ne savent pas par où commencer pour découvrir l'Amérique profonde, la vraie, et qui veulent se prendre une véritable claque.
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le 16 déc. 2011

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