Publié en 1990, superbement traduit en 2001 par Patrick Charbonneau pour les éditions Actes Sud, «Vertiges», s’ouvre sur la «légendaire» traversée du Grand-Saint-Bernard vers l’Italie par les armées napoléoniennes en 1800, dans les rangs desquelles se trouve le jeune Henri Beyle, frappante métaphore d’une entrée éblouissante en littérature de Sebald sous le signe de Stendhal, et orée d’une époque de guerres et de catastrophes.
«Plus tard, repensant à cette journée de septembre sur le théâtre de Marengo, Beyle eut souvent l’impression d’avoir à cet instant pressenti les années qui suivirent, toutes les campagnes et toutes les catastrophes, jusqu’à la chute et l’exil de Napoléon, et aussi d’avoir vu clairement qu’il ne ferait pas son bonheur au service de l’armée. Quoi qu’il en soit, c’est dans ces semaines d’automne qu’il prit la décision de devenir le plus grand écrivain de tous les temps. Mais il n’entreprit aucune démarche décisive pour passer à la réalisation de cette chimère avant que se profile la dissolution de l’Empire ; et pour effectuer sa véritable percée en littérature, il lui fallut de fait attendre le printemps 1820, avec la rédaction de son écrit intitulé De l’amour, compendium résumant l’époque à la fois pleine d’espérances et de malheurs qui venait de s’achever.»
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