1934-1935, suite à la "crise" de 1929 est apparu en France le chômage de masse. Un grand nombre d'ouvriers, d'employés se retrouvent à dépendre des maigres allocations que leur dispute âprement une administration tatillonne à la chasse des "resquilleurs". Survivre pour tous ces gens redevient une problématique quotidienne face aux logiques implacables du marché "libéré". César Fauxbras sait de quoi il parle, lui qui vécut souvent en leur compagnie, partageant leur misère et leurs rares bonheurs. Mais son regard est sans concession et ne fait pas dans le misérabilisme. Il n'est pas dans sa manière de cacher ce qui dérange. Cette franchise lui valut la censure de "L'Humanité" au moment de la parution de ce livre; ce qui ne surprendra personne après lecture, vu le peu d'illusion qu'il y nourrit sur la valeur émancipatrice du parti stalinien dont les cadres ne semblent avoir d'autres ambitions que de remplacer la bourgeoisie dans la structure hiérarchique de la société.
Et puis plus loin encore :
"Mais les pires ennemis du peuple ne sortent-ils pas du peuple ? La bourgeoisie, depuis qu'elle règne, n'a-t-elle pas recruté ses soutiens parmi les prolétaires ? Le capitalisme survivrait-il un seul jour à la défection de la police, de la garde mobile, de l'armée de métier, toutes issues de la plèbe ? "
ah au fait, bienvenu dans la loi "Travaille !"