Victoire
8.3
Victoire

livre de Joseph Conrad (1915)

Heyst avait été intéressé par la physionomie de la jeune fille. Son expression ni simple ni même très claire. Elle n’était pas distinguée - c’eût été trop demander - mais ses traits étaients d’une plus grande finesse que ceux de tout autre visage féminin qu’il eût jamais eu l’occasion d’examiner de si près. Il y avait dans ce visage une hardiesse indéfinissable et une tristesse infinie, parce que le tempérament et l’existence de la jeune fille s’y reflétaient. Mais sa voix ! Elle séduisait Heyst par son étonnante qualité. C’était une voix faite pour dire les choses les plus exquises, une voix qui eût rendu supportable le bavardage le plus insipide et fascinantes les paroles les plus rudes. Heyst en absorbait le charme comme on écoute le son d’un instrument sans se préoccuper de l’air.

momoshaouse
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le 13 nov. 2018

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