Un classique
Cet ouvrage reussi un tour de force. Il reussi a etre a la fois une source de connaissance scientifique et un exercice de style agreable a feuilleter. Par ailleurs, Jean Itard ouvre la "boite noire"...
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le 28 janv. 2021
Jean Itard, peu connu aujourd'hui, encore moins reconnu par ses pairs, fut un scientifique ayant mené au tout début du XIXème siècle une étude sociologique, ethnographique et anthropologique à visée philosophique sur le jeune Victor de l'Aveyron, un enfant sauvage trouvé nu et abandonné en forêt. Âgé d'une dizaine d'années et "capturé" par des chasseurs, celui qui deviendra Victor est alors plus un animal qu'un humain mais Jean Itard est persuadé que son apprivoisement et son éducation offriront des clés appréciables pour résoudre l'un des plus grands dilemmes philosophiques de tous les temps : l'homme est-il élevé par la civilisation, ou bien est-ce lui qui élève la civilisation ?
Le récit se compose de deux parties : premièrement la restitution brute des travaux de Jean Itard qui dresse en quelque sorte les mémoires de l'apprentissage reçu par Victor et recense ses progrès (ou ses manques de progrès) en tel ou tel domaine ; secondement, un rapport plus formel destiné aux ministres et pontes de la période, fort curieux - plus que réellement intéressés - par ce phénomène de sauvageon ramené à Paris et ne pouvant ni s'exprimer sur son environnement, ni exprimer ses émotions.
Cette structure amène fatalement beaucoup de redites, sans compter un style qui, s'il reste accessible, n'en reste pas moins suranné pour un lecteur contemporain.
D'une manière générale, j'ai eu du mal avec les observations et les expérimentations de Jean Itard car je n'aime pas qu'un enfant soit soumis à quelque expérience que ce soit mais il faut bien sûr remettre cette histoire vraie dans son contexte historique et scientifique. C'est tout de même un témoignage intéressant, ne serait-ce que pour comprendre la démarche d'un homme de sciences à cette époque ; d'autant que Jean Itard déploie pour son patient toute la persévérance et la bienveillance possibles, on est donc très loin de descriptions morbides d'asiles.
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Créée
le 4 juil. 2018
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