Ce premier tome de la Trilogie du Vide m'a bien plu. On se replonge dans l'univers du Commonwealth (c'est par la saga de l'Étoile de Pandore que j'ai découvert Peter F. Hamilton, ne m'en veuillez pas d'accorder à cet univers une place toute particulière), et avec grand plaisir. Contrairement à ce que je craignais (et espérais en même temps, je dois l'avouer), l'auteur a fait drastiquement évoluer la société humaine pendant l'ellipse narrative. Même si ces évolutions sont logiques, elles sont néanmoins ambitieuses, et ont constitué un léger obstacle au début de ma lecture: il me fallait reprendre mes repères.
Hamilton réutilise cependant certains personnages marquants de la saga originale (je tairai leurs noms pour ne rien gâcher), et c'est un vrai plaisir de les retrouver. Notamment l'un d'entre eux, dont le manque d'approfondissement m'avait un tantinet frustré pendant ma lecture de l'Étoile de Pandore.

Les nouveaux personnages sont plutôt intéressants eux aussi, même si on finit par suivre essentiellement des personnes connues. L'originalité du récit tiens dans l'alternance entre la "réalité" du Commonwealth et le "rêve" d'Inigo (dont on ne sait pas s'il s'agit seulement d'un rêve ou de visions d'une civilisation prospérant par-delà une barrière infranchissable au coeur de la galaxie). Ce deuxième monde, extrêmement différent du premier, d'inspiration médiéval-fantastique, parvient à se démarquer de ses semblables.
Il propose ses propres personnages, auxquels on finit par s'attacher également, d'autant plus que, connaissant l'auteur, ils auront fatalement une importance capitale à un moment ou à un autre du récit. L'alternance entre les deux mondes déroute un peu (à la première, j'ai regretté d'abandonner l'action dans le Commowealth), mais on s'y fait rapidement (et l'auteur parvient à nous faire regretter chaque alternance, à nous donner envie de savoir ce qui va se passer dans chaque monde en même temps).

Au niveau du contenu, ce premier tome sert clairement à mettre en place l'intrigue et à donner au lecteur les repères qui lui seront nécessaires. ll n'est pas dénué d'action (les scènes d'action sont plutôt intenses et bien racontées), mais la progression dans l'intrigue reste assez lente. Ce qui est normal pour le premier tome d'une saga qui s'annonce très ambitieuse, soyons clairs sur ce point.
Et, de la même manière que le premier tome de l'Étoile de Pandore, "Vide qui Songe" s'achève sur un cliffhanger redoutable, qui pour le coup rattrape entièrement le rythme parfois un peu lent du récit, et donne fort envie de lire la suite.
Julien_Collard
7
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le 13 oct. 2014

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Julien Collard

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