Viens, on s'en fout

Je ne peux hélas que confirmer ma première impression. Un Omar Sy dans ses chaussons déroule la litanie usuelle du self made man philosophe/philanthrope qui remercie ses proches qui sont ses plus précieuses merveilles du monde.

Sous la plume et le regard lyrique d'une fan enamouree accessoirement journaliste au Nouvel Obs qui fabrique un storytelling sur mesure pour le petit prince de Trappes. De mails en appels, de visites sous les sunlights dans son univers formidable aux recoins plus ternes de la psyche Syienne, elle nous raconte l'avènement d'un nouveau multiculturalisme français. Dont l'intouchable serait le brave et fier porte étendard.

Dans ce grand marasme cinéphile, on retient tout de même quelques passages intéressants ou l'homme prend le pas sur le personnage. Un positionnement politique qu'il assume à raison, mais dont il fait également profil bas la majeure partie du temps pour se protéger de la vindicte populiste et raciste de l'opinion. Également un enracinement multiple qu'il porte avec fierté et assurance.

Ceci tient en une vingtaine de lignes sur septs chapitres. N'attendez pas un recul d'analyse critique sur ses choix de carrière et son appréhension du secteur cinématographique (c'est expédié en trois phrases sur Gaumont, Netflix et l'industrie en général qu'il adoube volontiers).

Puisqu'on vous dit que Omar Sy est une poule aux œufs d'or intouchable pour l'industrie, n'allez donc pas contrarier ses jours heureux. Ou il vous enverrait derechef dans le monde du jurassique!