Ville des anges par BibliOrnitho
Une femme, est-allemande, atterrit sur le tarmac de l’aéroport de L.A. Nous sommes en 1992, deux ans que l’Allemagne est réunifiée. Le passeport bleu, dernier témoin d’un état qui n’existe plus, intrigue le douanier qui décroche son téléphone pour demander des instructions. Les formalités achevée, elle rejoint le « centre » où elle compte résoudre l’énigme qui l’a amenée aux Etats-Unis : identifier une certaine « L. » qui a écrit une série de lettres.
Qui est cette « L. » ? Il m’aurait fallu aller au bout de ce livre pour le savoir. Mais le ton résolument narratif et soporifique du texte m’a totalement anesthésié. Victime de somnolence au bout de cinq pages, je ne cessais de relire et relire les mêmes phrases sans en comprendre le sens. Dans les 45 premières pages, il n’y a rien. L’auteur parle pour ne rien dire, tergiverse et coupe les cheveux en quatre sur des concepts non identifiés. A chaque fin de paragraphe, je tentais d’analyser ce que je venais de lire. Impossible de savoir de quoi parlait Christa Wolf, impossible de comprendre où elle souhaitait en venir, en quoi l’action avait progressé, quel pas en avant venait d’être fait. Jamais de réponse claire. Jamais rien de tangible. Le personnage se débat dans un flou, une nébuleuse informe, ne semble pas savoir par où commencer. Comme elle, le lecteur est perdu. Tâtonnement à droite, tâtonnement à gauche : pas de guide, pas de fil d’Arianne pour espérer quoi que ce soit dans les pages à venir. Même pas la consolation des mots : absence de style, vocabulaire banal, phrases parfois bancales, souvent trop longues et sans attrait.
Pas d’humeur à rester végéter aux côtés de cette femme déboussolée.