Nouvelle de Stefan Zweig littéralement dévorée.
On vit le coup de foudre d'une jeune femme pour un inconnu dans un casino qui perçoit l'imminence de sa détresse et se doit de le sauver. Cette événement fait écho à l'histoire que le narrateur et cette dernière sont en train de vivre dans leur hôtel sur la Riviera au début du siècle dernier.
Le passage sublime de ce récit est, pour moi, la première scène de jeu au casino. le regard est concentré sur le tapis vert. Une analogie est faite entre le visage des hommes et leurs mains pendant une partie de roulette. Leurs mains trahissent leurs émotions et humeurs au cours des multiples revirements de situation au fil des parties de roulette.Nul besoin de regarder le joueur dans les yeux pour connaitre son état, seules ses mains suffisent. Est fait dans ce chapitre un catalogue de mains illustrant le panel étendu des joueurs présents ce soir là.
Quel style et quel rythme d'écriture. Les phrases sont riches d'adjectifs extrêmement bien employés, retranscrivant parfaitement les situations. La prose est fluide et efficace.
Auteur à découvrir et à lire.