Deuxième lecture pour moi de ce premier roman de Céline, une écriture sulfureuse au scalpel qui n'est pas la pour réjouir, ni plaire, ni attendrir, c'est claire qu'on parle ici de déchéance, de pauvreté matériel et moral, de la galère humaine des sortis de guerre. Je ne sais pas si il est intelligent de lire très tôt du Céline, tend son écriture est addictive, c'est simple, je ne peux plus supporter de lire grand chose d'autre alors que je n'ai que 22 ans...
Pourquoi une écriture addictive, par ce que c'est une écriture en relief, puissante, avec un impact incroyable à chaque paragraphe, qui nous parle directement. On sent une rupture énorme avec les auteurs du 19ième, on ne s'étale plus dans les descriptions environnementales, ce qui compte chez Céline, c'est l'humain et son caractère de cochon. Céline pourrait raconter n'importe quoi, au final on s'en fou, ce qui compte vraiment c'est sa manière à lui de le dire, de l'écrire...
Donc je conseil cette lecture, puisque c'est le plus grand roman que je n'ai jamais lu, et pourtant j'ai bien cherché...mais ce qui compte pour aimer Céline, c'est d'accepter avant tout que l'humanité n'est pas une chose stable et bien gentille, quelque part il faut souffrir ou avoir souffert pour comprendre ce livre.
Bonne lecture