Ce livre est l'explication, une monographie même, des crispations identitaires et interethniques qui rongent le pays de l'intérieur.
Il nous dit que le néo-antiracisme, nom pour décrire l'antiracisme d'aujourd'hui, qui promeut et veut imposer la société multiculturelle, a pour objectif de proposer une organisation de la société en substituant l'appartenance nationale à l'appartenance communautaire, donc en passant d'une communauté fondée sur le politique à une fondée sur l'ethnie voire la race.
Cette redéfinition de la francité balaye de fait l'universalisme français par l'ethnicisation des rapports sociaux et se justifie par le récit d'un nouveau roman national français basé sur la détestation de ce qu'est supposément la France qui entraine une haine de soi et donc une idéalisation de l'autre, de l'étranger (de l'ethno-masochisme on dirait aujourd'hui ).
France qui doit être « régénéree », étant coupable de colonisation et de collaboration, par l'immigration et d'autres cultures. C'est l'idée de Troquer à petit feu les coutumes française par « l'enrichissement de la diversité ».
L'outil qui va produire cette idéologie et participer à écrire le nouveau récit Français c'est SOS racisme qui pormeut une France « black, blanc beur » , une Francité fondée
sur l'ethnie et sur « le droit à la différence » à la place du « droit à la ressemblance » ,
marquant ainsi son opposition frontale avec l'idée d'une quelconque intégration à la culture majoritaire (ensemble des traditions et des mœurs etc).
Culture majoritaire que le neo antiracisme s'emploie à disloquer pour accoucher d'une société panethnique.
Cette idéologie puise sa source dans des livres comme « l'idéologie française » de Bernard Henri Levy qui ose sous entendre que vichy a été le révélateur de l'idéologie française.
Elle considère que la France a toujours été une terre d'immigration, que « nous sommes tous des immigrés » et qu'à ce titre la « culture française » et l'enracinement ça peut être que de passage et qu'elle peut accueillir autre chose.
Paul yonnet fait aussi référence à la stratégie Mitterrandienne qui par abandon du projet socialiste pour l'intégration européenne a choisi, pour faire diversion suite à cette trahison, l'antiracisme pour se paraître de gauche alors qu'il convient parfaitement au projet européen et va à l'encontre de ce socialisme (Perte d'unicité).
En raison de ces projets il y a une ambiguïté sur les intentions de cet neo-antiracisme qui engendre de fait, plutôt qu'un racisme (presque qualifié d'atavique, d'inhérent à la France), une « xénophobie de défense » pour repousser les mouvances qui attaquent les habitudes françaises et certaines idées qui définissent les symboles français etc comme excluants - alors que la France est ouverte à toutes les cultures, c'est le principe de l'universalisme français battue en brèche par l'antiracisme d'aujourd'hui - pour faire avancer le projet de communautarisation de la France.
Ainsi, comme yonnet le dit, Moins il y aura de nation française (de ressemblance entre les citoyens français pour se comprendre et se faire confiance) plus il y aura ce recours à l'identité française et à ses manifestations xénophobes pour défendre une matrice.
Je conseille vivement la lecture approfondie du livre.