Quelle meilleure façon il y a pour faire tomber ou comprendre un système que de disséquer son langage ? et par conséquent de se " désaliener ".
Begaudeau s'attele à ce dessein en passant au crible certains mots employés par ce système en passant par ses automates linguistiques programmés (nous) et qui constituent autant de fables visant à justifier l'existence voire l'expansion du capitalisme et parfois sans meme s'en rendre compte. A ces mots il essaie de leur donner un sens en les replacant dans le lexique auxquels ils appartiennent. Ces derniers doivent servir à donner vie aux maitres mots de la " démocratie libérale " : paix et liberté.
présentons-en un petit florilège :
Sortir sa zone de confort : essaie toujours plus, espère toujours plus, ne pas s'arreter devant les infortunes de la vie (dus au capitalisme). Il faut pas avoir peur de tout quitter pour " se faire "... Pour le patron cela veut dire " ne pas se contenter de ce qu'on possède ".
Résilience : la religion issue des temps libéraux, qui se traduit pour aller vite par le fait de savoir encaisser pour les nécessités du capitalisme et accepter le poids des services que l'on doit à celui-ci.
Compétence : capacités uniquement valorisables sur le marché.
Transclasse : un perdant que rien de présumé gagnant et qui pourtant le fut. " le transclasse justifie l'ordre bourgeois ; le rachète, le sanctifie. Si des individus s'extirpent du carcan de leur classe, c'est que ce carcan n'est pas si sérré ".
les boniments du capitalisme sont des semi vérités et peuvent parfois constituer des semi-émancipations c'est pour ça qu'il faut prendre garde à l'usage de ces mots devenus " courants " dont on fait mésusage et qu'ils se doivent d'etre compris pour ne pas etre dupé. Bref, Meme s'il est difficile d'en trouver parfois des définitions il faut chercher leur signification immédiate.