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Bezborodko apparaît le premier dans les fastes historiques. Bezborodko appartenait à la ligue des Cosaques Zaporogues, retranchés derrière les cataractes du Dniepr. Dans une guerre contre les Turcs,...
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le 16 oct. 2022
Je voulais écrire une bafouille dans ma liste de lectures annotées. Mais voilà que la critique sur le site dumaspere.com exprime exactement ce que j'aurais voulu dire. Je me permets donc de la recopier ici :
"Ce livre est consacré à la première moitié du voyage effectué en Russie par Dumas en 1858 et 1859 et couvre le trajet de Paris à Astrakhan, sur la rive nord de la mer Caspienne. La deuxième moitié est racontée dans Le Caucase.
C'est en juin 1858 que Dumas est invité par des amis russes séjournant à Paris à les accompagner dans leur pays natal. Ce sera l'occasion pour lui de découvrir un pays qui l'intéresse depuis longtemps et qui, largement francophone en ce qui concerne ses élites, a réservé un accueil enthousiaste à ses oeuvres. Dumas cède donc volontiers à la pression affectueuse de ses amis et s'embarque dans un périple de neuf mois.
Comme toujours avec ses Impressions de voyage, l'écrivain mêle dans son texte le récit direct de son expédition et de grands développements sur l'histoire du pays, sa géographie, sa vie artistique, etc... Les premiers chapitres couvrent la traversée de l'Europe occidentale et les choses sérieuses commencent avec l'arrivée en bateau à Saint-Pétersbourg.
La ville des tsars est décrite en détail quant à sa physionomie et ses monuments. Les rencontres qu'y fait Dumas lui donnent l'occasion de nombreuses digressions plus curieuses les unes que les autres : sur la chasse à l'ours, la secte des scopsi (des eunuques), l'oeuvre de Pouchkine, etc... La forteresse de Saint-Pétersbourg est le prétexte à d'horrifiques histoires d'exécutions.
Tout un chapitre décrit l'industrie du vol «officiel» en Russie, depuis le pillage des biens de l'Etat par les fonctionnaires, jusqu'au racket dont sont victimes les paysans de la part des collecteurs d'impôts. Dumas enchaîne sur des excursions dans les environs de Saint-Pétersbourg et en Finlande.
Vient ensuite le départ pour Moscou. Dans la capitale, Dumas, assiste en direct à un incendie, événement tragique dans une ville tout en bois.
L'écrivain et ses amis entreprennent ensuite de longer la Volga et visitent Nijni-Novgorod, dont Dumas décrit la colossale foire et où il fait connaissance des héros véritables de son roman Le maître d'armes (publié en 1840), puis les villes de Kazan et Astrakhan.
Traversant des contrées de plus en plus sauvages, l'écrivain fait la connaissance des Kirghiz. Enfin, il est somptueusement reçu par le prince kalmouk Toumaine, qui lui offre notamment le spectacle inoubliable d'une troupe de dix mille chevaux sauvages traversant à la nage la Volga sous ses yeux... Le voyage en Russie s'arrête là, Dumas passant ensuite dans le Caucase.
Analyse Rien de plus différent, dans l'écriture, que ce Voyage en Russie et le Voyage au Caucase qui lui fait immédiatement suite. La raison essentielle tient au fait que Dumas a écrit Le Caucase pendant le voyage lui-même, alors que l'expédition russe a été écrite nettement plus tard, entre 1859 et 1862.
Conséquence: là où le deuxième récit de voyage déborde de vie et d'impressions vécues, le premier est nettement plus livresque. Bien sûr, on y retrouve moult anecdotes typiquement dumasiennes sur les coutumes locales et les aventures vécues de notre héros, reçu en prince partout où il se présente. Mais les impressions de première main sont entrecoupées de longs développements historiques qui n'ont rien à voir avec des souvenirs personnels.
Le livre comprend ainsi de nombreux chapitres sur les tsars successifs, des plus lointains comme Ivan le Terrible jusqu'à tous les souverains récents (dans le plus grand désordre chronologique, puisque ces chapitres interviennent en général avec comme prétexte la visite d'un château ou d'un monument, et non pas dans un ordre historique). De longs développements sont également consacrés à l'histoire politique contemporaine de Dumas, qu'il s'agisse des velléités de modernisation du pays ou des complots contre le régime.
Tout cela est au demeurant passionnant. Et l'on ne saurait imaginer meilleure introduction à l'histoire de la Russie jusqu'au milieu du XIXème siècle, tant les analyses de Dumas sur la civilisation et la société russes demeurent frappantes de justesse. Simplement, l'aspect un peu composite du volume fait qu'il n'est pas empreint de la même fabuleuse vitalité que l'on retrouve dans les plus grands récits de voyage de Dumas, et notamment dans Le Caucase.
Patrick de Jacquelot "
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Créée
le 17 juil. 2020
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