" La plupart des hommes mènent une existence de désespoir tranquille.
Ce qu'on appelle résignation est un désespoir absolu..."
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7, 8, 9, peu importe, Walden est un livre hors du commun qui mérite qu'on s' y arrête, et bien des passages brillent d'une limpidité devenue étrange de nos jours ...
Ma seule réserve est que l' isolement, l' aridité de l' esprit de l'auteur, un certain totalitarisme
dans cette symbiose avec la nature, un certain ennui dans cette pureté, tout cela sature l'esprit et pèse lourdement sur le livre.
Ce livre manque terriblement de folie, de paganisme, d'impureté, et pour tout dire, l 'austérité de Thoreau est lassante .
"En un certain sens, le bien est désolant", écrivait Franz K dans son journal ...
Je laisse la plume à notre moine des bois :
"Quittant la ville désespérée, vous rejoignez la campagne désespérée et vous n'avez plus qu'à vous consoler avec le courage des visons et des rats musqués .
"Un désespoir répétitif mais inconscient se cache même sous ce qu'on appelle les jeux et les distractions de l'humanité."
"La plupart des luxes et presque tout ce qu'on appelle confort sont non seulement des choses superflues, mais d'authentiques obstacles à l'élévation de l'humanité."
Allez, 8.