Un livre une nouvelle fois découvert grâce au succès critique qu'il rencontre auprès des utilisateurs de ce site. Le romand de Richard Adams est néanmoins sur papier très intéressant puisqu'il nous propose de suivre les péripéties et les aventures de lapins.
Sur papier, ça s'annonce quand même un projet casse-gueule car faire tenir en haleine le lecteur avec des lapins, le tout sur 540 pages environ, il fallait donc un sacré tour de force de la part de l'écrivain.
Tout ça pour dire qu'on va suivre les aventures de Hazel et quelques autres lapins qui décident de fuir le grand danger qui menace leur garenne. Beaucoup refusent de croire que les prédictions de Fyveer, le frère de Hazel, vont se réaliser et ils ne sont donc que quelques lapins à prendre la fuite. Grand bien leur en a pris.
Ils vont donc désormais voyager à travers la campagne pour trouver un nouvel endroit où fonder une nouvelle garenne. L'ennui, c'est que le chemin est rempli de péripéties: humains, véhicules, prédateurs, autres lapins. Les rencontres sont souvent étranges, le danger est présent dans de nombreuses pages.
Néanmoins, le livre propose aussi des moments plus calmes souvent propices à des histoires de légende, celle d'une communauté qui se rassemble autour d'un lapin capable de raconter les histoires. Il y a de la poésie et évidemment du surnaturel et du philosophique qui nous rappellerait presque les anciennes civilisations se réunissant autour d'un feu pour écouter le sage.
La force de Adams c'est de proposer finalement un livre qui humanise évidemment les lapins tout en conservant leur animalité. On se croirait également membre de cette communauté, il y a une forme de "réalisme" (si on peut utiliser ce terme) dans les réactions des lapins car jamais Adams ne perd de vue qu'ils ne sont que des animaux.
Si je devais mettre un gros bémol à ce livre qui se lit rapidement, c'est que finalement, les héros de l'histoire s'en sortent trop bien en dépit de toutes les péripéties vécues. On s'attend à voir disparaitre l'un ou l'autre héros de l'aventure mais ce n'est pas le cas.
C'est un défaut qui n'empêche pas néanmoins une lecture très agréable et intéressant de ce Watership Down.