Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏

William
5.7
William

livre de William Sheller (2021)

Oui il y a MMMMM
Qu'on peut décliner en plusieurs Ms...


M comme mélange des genres :
William Sheller est probablement mon artiste musical (difficile de dire "chanteur") français préféré. J'ai toujours adoré sa musique, ses chansons, son personnage. Son livre est une plongée dans sa vie, depuis son plus jeune âge et même sa génèse, lui dont le vrai père n''était pas la mari de sa mère, chose qu'elle commence à lui avouer... sur son lit de mort,... sans finir de lui donner le nom complet. Le livre commence donc par une énigme authentique, et l'obsession de notre William de retrouver son vrai père, arrivant à la cinquantaine, avec évidemment l'angoisse qu'il soit déjà mort.


M comme musicien :
Ce n'est pas l'objet principal du livre, dans lequel William parle finalement assez peu de sa musique. Mais on découvre cependant la génèse de certains morceaux, la déboires du compositeur avec les musiciens fournis par Philips à Paris, sa demande d'aller voir du côté de Los Angeles et sa découverte d'un tout autre niveau là-bas. Tout cela est très intéressant.


M comme mauvaise vie :
On est surpris de lire à quelle point la vie du show-biz parisien est dépravée et dépendante de la cocaïne, même pour un artiste qui semble aujourd'hui, avec le recul, si "sérieux". Ce fut pour moi la plus grande surprise de cette lecture.


M comme mal-fini :
Je me suis vraiment posé la question de savoir si William s'était ennuyé en écrivant ce livre, si cela lui avait pesé d'aller jusqu'au bout. On suppose qu'il l'a peu travaillé. Beaucoup de détails n'ont pas d'intérêt 30 ou 50 ans plus tard. Une relecture critique aurait aidé à élaguer pour un récit plus condensé mais plus percutant. L'a-t-il fait relire par autrui ? Pas sûr. Je me suis même demandé, au de nombreuses tournures verbales, s'il ne l'aurait pas dicté au dictaphone, avec ensuite une simple transcription à l'écrit par un(e) secrétaire, sans véritable travail de remise en forme. J'arrête là ma mauvaise langue.


M comme moyen :
Au final, ce livre a le mérite d'exister. William est un grand artiste, un des rares à réunir tous les styles, de la variété au classique, en une oeuvre grandiose.
Je suis très content de l'avoir lu, et je le recommande chaudement. Il est juste un peu dommage qu'il n'ait pas été un peu plus travaillé pour s'élever de moyen à très bon.

ChrisLausanne
5
Écrit par

Créée

le 19 janv. 2022

Critique lue 49 fois

1 j'aime

ChrisLausanne

Écrit par

Critique lue 49 fois

1

Du même critique

Le Lambeau
ChrisLausanne
4

C’est décidé, j’arrête le lambeau dans les limbes

J’ai mis 220 pages à prendre la décision d’arrêter, car je me forçais à continuer, au cas où, et par respect pour le drame à l’origine du livre.Encouragé par l’enthousiasme général et la critique...

le 1 mars 2020

4 j'aime

3

Nos plus belles années
ChrisLausanne
7

Nos plus belle années... et la difficulté à les vivre ensemble

Ce film de 1973 a un peu vieilli. On n'imagine plus un film comme celui-ci sortir aujourd'hui. Mais l'histoire est belle et les acteurs sont bons. Deux étudiants n'ayant apparemment rien en commun...

le 20 sept. 2020

3 j'aime

The Eddy
ChrisLausanne
8

Edddie-donc, édible et dicible

Oui, édible car très comestible: c’est une bonne série, à déguster sans modération ! Et c'est dicible, n’en déplaise à des esthètes difficiles qui font la fine bouche sur un détail sans vouloir...

le 24 mai 2020

2 j'aime