J’ai vraiment aimé Witch Song, bien que le début fut difficile.
Brusenna est un personnage très ambiguë par sa nature de martyr et de leader. Elle n’a jamais rien connu d’autre que la solitude de sa forêt auprès de sa mère et la cruauté des habitants du village. Elle est détestée car elle est différente, car c’est une sorcière. Mais jamais, à aucun moment, elle n’a appris à user de ses pouvoirs pour se défendre. Si tous l’appellent sorcière, ces dernières se nomment en réalité « Gardiennes« . Elles existent pour protéger la nature de manière générale, pour faire le bien, non pour faire le mal. ( oui, dit ainsi, c’est très manichéen, mais l’idée est là. )
Alors elle subit. Et sans broncher. L’histoire est écrite à la première personne, nous suivons donc les pensées de Brusenna, dit Senna, et on n’a qu’une envie c’est la secouer et lui faire prendre conscience que parfois, les gens méritent quelques claques et qu’elle n’y est pour rien, elle. C’est là que l’auteure montre tout son talent, car il est facile d’aimer et de ressentir de l’empathie pour un personnage, mais moins évident de l’aimer et de vouloir le frapper en même temps !
Une fois passée l’introduction de l’histoire, j’ai vraiment apprécié Witch Song.
La quête que mène Senna pour sauver sa mère et les autres gardiennes est aussi une quête initiatique car elle ressort grandi et mature de ce périple – semé d’embûches et de joies. Elle pourra heureusement toujours compter sur Joshen, son protecteur.
Plongez au cœur des secrets des sorcières et laissez-vous envoûter par leurs chants. Loin des sorcières habituelles avec leurs formules, leurs tenues noires et chats noirs, nous avons ici des enchanteresses qui s’imposent par la voix et les biens faits qu’elles prodiguent. Et le plus fidèle compagnon de Senna – après Joshen – et son chien, Bruke.
Pour ceux ou celles qui pensent que comme dans nombre d’histoire, celle-ci est déjà toute écrite. Vous allez être surpris à la fin !
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