Queneau est un génie. Je n'en doutais pas, mais ce roman n'a fait que le confirmer. Il nous prouve qu'il est possible de maîtriser la langue française avec brio tout en se jouant d'elle, tout en jouant avec elle. Et c'est bien parce qu'il la maîtrise avec autant de grâce qu'il peut se permettre de l'utiliser avec tant de légèreté. J'ai admiré la pertinence du vocabulaire et ri des néologismes, j'ai applaudi la plume et me suis amusée du culot de l'auteur. C'est ce contraste qui m'a charmée, plus que l'histoire qui au fond n'est que prétexte, puisqu'on oublie bien vite le métro.
Prétexte à l'écriture donc, mais également prétexte pour aborder des sujets plus profonds comme la sexualité, thème récurrent, ou l'enfance qui grandit (ou qui vieillit ?).