Zephyr, Alabama est le dernier livre de Robert McCammon que je me suis lu, et qui bénéficie d'une superbe édition par Monsieur Toussaint Louverture. Sorti en 1991, l'influence de Stephen King y est considérable : le récit est fait par un pré-ado doué pour l'écriture, et qui démêlera une intrigue policière pendant toute une année de scolarité.
On va donc avoir droit à toute une série de portraits d'américains moyens des années 60, plongés dans la ségrégation raciale sudiste toujours rampante. Le héros va trouver peu à peu le coupable d'un crime violent, que personne n'arrive à comprendre, et délivrera son père au passage du terrible fardeau de la culpabilité.
L'intrigue est lente, volontairement, le roman dépasse les 600 pages, on sent cette langueur sudiste. Les personnages sont superbement décrits, on s'attache à eux, on les déteste. Mais la conclusion est cousue de fil blanc et abuse un peu du deux ex machina, tombant même pas moment dans une certaine niaiserie. La conclusion du récit dans les années 90 est particulièrement horripilante pour moi.
Mais le livre est bien écrit, et devrait satisfaire ceux qui aiment cette ambiance que n'a que trop mal dépeint "Stranger things"