Thomas Zigler vit dans un monde clos d'un mur gigantesque depuis qu'un virus échappé d'un laboratoire a infecté la planète. On peut penser à Berlin, Gaza, mais c'est bien pire.
Zigler vit dans la Zone Est. Ce qui fut autrefois, une région coincée entre le Massif Central et les Alpes. Un lieu placé sous la haute surveillance constante d'un gouvernement où les citoyens sont dépendants du pouvoir sans limite de sociétés médicales et de la contre-bande, où la technologie est devenue un mal nécessaire. Car, comme le reste des humains, il survit grâce à des prothèses métalliques, des organes artificiels qui lui assure une certaine aptitude à combattre le mal qui le ronge.
Son métier, voler la mémoire des gens aux profits de criminels intouchables.
A la suite d'une de ses missions, alors que depuis son plus jeune âge il supporte tant bien que mal, ses implants oculaires, son commanditaire lui demande de retrouver des yeux biologiques. Il croise alors l'existence d'une jeune humaine biologiquement intacte. Sa vision du monde s'en trouve bouleversée. Qui y'a-t-il derrière le mur ? Les réponses se trouvent-elles derrière celui-ci ou bien au cœur la Zone Est ?
A travers ce thriller d'anticipation, Marin Ledun, continue à explorer les nouvelles technologies et leurs relations avec l'humain (cf Marketing Viral).
Sous couvert d'œuvre romanesque, il aborde les questions de liberté individuelle et collective, notre rapport à la réalité, les limites de la recherche médicale et la capacité de l'homme à s'adapter pour survivre.
A nouveau, cet auteur grenoblois de talent, frappe fort avec un roman assez brillant, à l'écriture remarquable que chaque personnage vient rythmer avec brio. Si Zone Est n'est pas LE roman du trimestre, il n'en demeure pas moins qu'il figurera dans la catégorie des excellents thrillers 2011.