Break On Through (to the Other Side) par Olivier Warzavska
J’étais capable de grimper aux murs des immeubles et de sauter d’un toit à un autre. Je pénètre dans une chambre d’internat. Un débat violent au sujet d’une rumeur concernant K. Est-ce lui qui a mis la fille enceinte ? cherche à savoir le pion chauve aux lunettes rondes. Je m’esquive en sautant du balcon sur le sol - ca marche aussi, remarquais-je - et me mis à courir pour ne pas me faire repérer par les gendarmes.
Une grille me bloque / je l’entrejambe et au détour du virage des dizaines de garçons courent en ma direction. Ils sont nus, leurs yeux et leurs sexes sont masqués par des rectangles noirs de censure. Derrières eux suivent tout autant de filles déguisées en nones religieuses. Je distingue mal les adultes qui les accompagnent - ils portent des uniformes de prêtres, je vois des croix.
A la fin du groupe, une femme avec le sourire, cheveux au vent ; intrigué par ce rassemblement, je lui demande qui sont-ils et que font-ils ? Sans réponse, je réédite ma question. Avant toute chose elle me demande “qui je représente” à quoi répondis-je “La porte”. Sa mine radieuse laisse place à l’angoisse, elle accélère le pas.
Je fais de même.