Le meilleur....
J'ai du respect pour Megadeth et Dave Mustaine. Tête dure, il décide de former un groupe après son éviction de Metallica et réussit à perdurer à travers le temps en s'incluant ,avec raison, dans le...
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le 14 mars 2016
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Petit, j'étais affublé d'eczéma jusque dans les oreilles. Ensuite, ça a été disposé aléatoirement sur le corps et ce surtout aux endroits qui plient. Maintenant, il ne me reste qu'une plaque au mollet droit. On pourrait dire qu'il s'agit d'une victoire ou encore d'une amélioration. Il n'en est rien. Au contraire, ça ne fait que me rappeler que je ne m'en débarrasserai jamais vraiment. Et ce qu'il faut comprendre de cette affliction est que ça provoque des démangeaisons. La spécificité de ceux-ci demeure toutefois l'absence de choix. Si ça pique, il n'est pas question d'effleurer la plaie ou de gratter légèrement. On arrache tout. On plante littéralement les ongles dans la chair ou encore on brûle la surface. Or, il y a 2 résultats possibles. Soit on a asséché la plaque en la brûlant et ça chauffe ( derrière le genou par exemple afin de boiter comme une merde...). Soit on a les ongles colorés par le sang et des résidus de peau qui s'y ajoutent ainsi qu'une belle plaie ouverte qui, bien entendu, frottera à l'occasion sur la botte de travail et demeurera ouverte grâce à la friction. Une fois refermée, la démangeaison revient et on répète les étapes encore et encore et à jamais ( sourire ironique...).
Maintenant, pourquoi j'explique cette merde alors qu'on parle d'une chanson. Pour illustrer a quel point on peut perdre la tête avec ce qui semble être une banalité. Il faut d'ailleurs ajouter que tous sans exception, dans mon entourage trouvent ces plaques dégueulasses. Conjointes et enfants inclusivement. Donc, en plus d'être chiant à l'os ( !), on est considéré comme un lépreux. Or, j'en ai plein mon cul et je devais le sortir. Ceci dit, y a-t-il un lien quelconque entre cette piste et mon état d'esprit actuel ( notons ici que depuis mon réveil, mon mollet démange et je n'y touche pas. Bien que ce soit un supplice, j'aime bien retarder la satisfaction tel un masochiste. J'arracherai tout plus tard. Promis....).
Le piano de l'introduction. A lui seul, il réussi à capter la tristesse présente en soi et à la transposer en musique. Le bruit de la pluie l'accompagnant ajoute une texture encore plus profonde. Du coup, l'humeur que j'avais déjà s'en trouve augmentée péjorativement. Et il réside bien là le malaise. Je déteste ressentir la peine qui demeure stockée dans la boursouflure de l'oeil ( un peu comme celle présente lorsqu'enragé...). Malheureusement, ces temps-ci, le phénomène se produit trop souvent et hormis l'irritation physiquement présente au niveau oculaire, le pire s'avère la rétention. Au même titre que je me retiens de me gratter, le même problème s'applique à mon état mental. Je flirte avec l'envie de tout casser autour de moi. Objets, travail, finances ,humains ... Encore ici, rétention oblige. Ça ne fait que propulser l'irritation à un autre niveau. Ça tombe bien car justement la distortion et l'agressivité succède au piano...
Musicalement, on a bien plus affaire à une épopée qu'à une chanson à proprement parler. Diverses ambiances, toujours plus melancolico-agressives se pointent le long de la piste. D'ailleurs, j'avais fait une promenade en écoutant la trame au décès de ma mère et je peux affirmer que je ne le conseille nullement. La raison est fort simple. Bah, ça fait trop mal et un danger prend forme à l'intérieur du coeur. Destruction. Anarchie. Injustice. Foutre le feu. Aller la rejoindre. Fin.
La complexité du tout impose le respect de par sa forme. On serait habitué à ce genre de prestation de la part de groupe beaucoup plus établis. Pourtant, on a véritablement affaire à une pièce digne des grandes ligues. Curieux d'ailleurs que le groupe n'ait pas eu la notoriété comparable à Ensiferum pour ne nommer que celui-là. Passons...
Comme mentionné plus tôt, aujourd'hui est une journée "sans ". Entre une démangeaison agressante, un rappel de facture qui gonfle au gré de l'inflation galopante et à laquelle mon salaire ne se rattache pas, un travail qui ,clairement, a fait passer les leches-cul avant le mérite et une humeur de bungee sans élastique, la ligne est mince entre ça va et je vais tout casser autour bande de mange merde. Non seulement la chanson est de mise pour vouloir tout péter ,qui plus est, elle inclut une amertume, une tristesse enragée et incite à l'abandon, un genou qui pli ,la tête inclinée vers le sol. Et dans la main, une hache prête à faire des ravages...
Une journée " avec" aurait probablement été seulement grise. Une "sans " comme aujourd'hui, couplée à la chanson ne donne visiblement pas un mélange heureux. Certains diraient d'aller chercher de l'aide. D'autres de me calmer, que je suis trop sensible,émotif, alouette. Je n'en ai vraiment rien à branler. Tout ce que je sais c'est que cette humeur ( espérons passagère) transpire le danger. Mon esprit vagabonde dans des méandres sinueux en côtoyant un peu trop la rage. Rage d'être encore insuffisant. De tirer le diable par la queue. De retourner chez moi ce soir et de me dire: " voilà ce que tu as accompli pauvre con" . De ressentir réellement que j'ai perdu la partie.
P.s. Attendre à demain pour me féliciter d'avoir perdu. La partie, mon état mental, des années...
Créée
le 27 nov. 2024
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