En 1976 sort l'une des plus belles pépites du rock progressif et de la musique contemporaine en général, le fabuleux et irremplaçable Tales of Mystery and Imagination, studio debut du Alan Parsons Project. Bien que le groupe ait sorti ensuite des albums ayant eu un succès commercial beaucoup plus important (notons I Robot, The Turn of a Friendly Card et Eye in the Sky), leur premier disque mérite une oreille attentive pour saisir la beauté et la fantastique génialité de cette démarche musicale, qui justement s'ouvre sur l'instrumental (une des "marques de fabrique" du groupe) A Dream Within A Dream. Commençant par un magnifique passage aux claviers, accompagné d'une flûte à bec, l'introduction donne une atmosphère calme, planante et paisible qui m'a immédiatement plu. Mais le morceau démarre véritablement avec sa ligne de basse, une fois cette ambiance apaisante (et un peu chinoise!) sur laquelle interviendra peu après une batterie consistante et des guitares, jouant un motif à la fois mélancolique et soulageant, marqué par le saisissant climax de batterie vers la fin du morceau. La chanson se termine ensuite paisiblement sur la même ligne de basse simpliste qui l'a si bien introduit. Notons que lors de la ré-édition de 1987, divers ajouts et modifications ont été effectués sur les pistes. Pour A Dream Within A Dream et The Fall of the House of Usher, des narrations d'Orson Welles s'y sont jointes, servant ainsi d'introduction aux deux morceaux.
Saisissant, superbe et tout simplement génial, cet instrumental, pourtant long de seulement 4 minutes, ouvre mirifiquement bien Tales of Mystery and Imagination et mérite a mon sens, un très beau 10/10.