Ah tiens Colonel Reyel ne parle pas que de la dernière gonzesse qui passera dans sa twingo et limite même parle d'un sujet sérieux. Si, si c'est possible je vous jure ne partez pas !
Alors Colonel Reyel parle des filles mères... Oui je sais on dirait un passage du Kamoulox mais il en est rien.
Le problème c'est que même quand il parle d'un sujet sérieux le Colonel (j'arrive pas avec ce titre je n'y arrive pas) ne peut pas écrire et composer sérieusement. Résultat un morceau torché à la truelle par son équipe d'escroc. Tout juste pouvons nous trouver quelques effets extrêmement cheapos de paillettes lancées à la volée dont même le pire magicien du monde (bon peut-être pas lui toute de même, quoi que...) ne voudrait pas pour faire genre ouh c'est magique et c'est beau. Le sempiternel (Colonel si tu peux pas suivre cette critique va prendre un dictionnaire tu as le temps elle va pas s'envoler, je t'attends même si tu veux) autotune réglé sur la même position depuis le début de l'album est toujours là.
Non l'originalité, enfin façon de parler, tiens au texte. Le sujet des filles mères, pourquoi pas il n'y a aucun sujet tabou même pour Colonel Reyel. Je déconne pas tout les artistes sont libres. M'enfin bon sont libres de faire d'énormes conneries aussi. Là en l'occurrence on a un très bel exemple. Et une histoire mise en situation avec une Twingo. Ah tiens donc. Rapidement bouclée d'ailleurs. Sans profondeur et avec le vocabulaire de la rédaction d'un enfant de 5ème sous Prozac (marque déposée). Le petit Colonel fini par accoucher d'un final à la moraline plus que sirupeuse mais surtout extrêmement caricatural et rappelant bien aux femmes que quand même leur rôle c'est d'avoir des enfants. Et qu'après elles viennent pas nous faire chier pour avoir les mêmes droits, gagner de l'argent et tatati et tatata. Cela va bien cinq minutes. Non je déconne le petit Colonel n'a pas l'once de l'intelligence ou au moins la connaissance pour voir et comprendre ce que signifient ses propos.
Résultat un texte limite condescendant et mensonger écrit à la va-vite par un type qui aurait mieux fait de rester à chercher à culbuter la femme d'un autre (voir la chanson Celui) non parce que le sujet est tabou mais surtout parce qu'il est suffisamment et sans l'ombre d'un doute totalement incapable de faire preuve du sérieux et de la profondeur du sujet même avec une vision machiste ou même macho. A choisir Être une femme de Michel Sardou est largement mais alors totalement largement au-dessus de ce truc. En même temps c'est comme comparé la butte à côté de chez vous avec l'Himalaya. Les autres chansons du Colonel sont oubliables et vous les oublierez très vite. Celle-là est condamnable.