Parce que revoir ce matin au Cinéma Les Fauvettes ce petit bijou "Chungking Express" m'a fait bien vibrer en revivant ces deux histoires d'amour douces-amères à Hong-Kong la nuit...Une errance mélancolique rêveuse, qui donne l'envie d'aimer (loin des dix commandements), qui transporte, rafraîchit, filmé caméra à l'épaule pour être au plus près des pulsations et brosse le portrait déchirant d'une jeunesse en quête d'identité où Faye Wong (sorte de Jean Seberg) qui à bout de souffle utilise en boucle le tire "California Dreaming" de The Mamas & the papas pour oublier ses peines de cœur et retrouver la grâce. Tony Leung illumine de sa classe mystérieuse en objet de la passion. Wong Kar-wai poétise le quotidien comme personne, offre un romantisme désenchantée, sur les difficultés de communiquer et les mirages de l'amour. Une œuvre offrant une liberté de ton bienfaitrice à la beauté plastique, la fluidité de la mise en scène collant parfaitement à la vitalité et aux affres de la passion nous apportant à chaque nouvelle vision un supplément d'âme...Enivrant et sensuel...California dreaming...