Le brouillard...

Cabrel, c'est la transformation de ce que ton cœur veut dire sans en avoir les mots. Traduit en chanson de main de maître, tout simplement. Ses mots correspondent exactement à ce que nous sommes dans une situation bien précise. Dans ce cas-ci, une rupture, un refus, un regard... Peu importe. Le mec devient complètement paumé a marcher tout seul, le soir tard ou a se ramasser des verres sur la gueule jusqu'à plus soif pour oublier la petite déchirure qui vent de se créer selon l'histoire en question. Colère refoulée, tristesse non avouée, petit coup de bâton sur l'artère du coeur, perdition passagère mais sournoise parce que douce-amere...

Ce que peut faire une femme est fascinant. Sans même le savoir, elle peut momentanément vous mettre au tapis, souvent en un seul regard. Ce n'est pas qu'hormonale. Ça transperce la fibre du béguin et incite a croire, à changer, a voir le soleil a travers les nuages. Ça vous ramène a l'adolescence instantanément, ça vous rajeunit pour un moment... Les yeux d'une femme qui vous plaît, c'est un espoir momentané d'entrer dans le grand livre. Le scénario cliché. La romance. L'homme se cache cependant lorsque l'histoire tourne mal. Sous un capuchon un soir de grand vents, dans un bar un peu miteux, chez lui, cigarette aux lèvres, la bière d'une main et un stylo dans l'autre.

C'est ce que me font les textes de Cabrel. Ils mettent des mots sur mes émotions. Parce qu' en amour, ce serait, je l'aime à mourir. Pour mes enfants ce serait je t'aimais je t'aime et je t'aimerai. Dans ce cas précis, par contre, l'émotion est plus sinueuse et vous traîne de force dans un certain brouillard. Convaincu du contraire, l'espoir qu'elle redonne signe de vie pointe le bout de son nez. Et nous fait parler seul ( ... Enleves la de ta tête crétin...) lorsque l'ennui nous ronge un peu trop fort. Meilleure ami: alcool. Direction brouillard, brume. Frôlant parfois les ténèbres pour les plus extrémistes. Ça peut vous surprendre un regard de femme.

Et je suis cet homme ce soir. Dans la chanson, C'est Écrit. J'ai croisé un regard qui m'a péter la gueule pendant un soir ou deux. Il pleuvait dans ma tête, le brouillard était épais, de grande volutes qui s'étendait de mon domicile jusqu'à ses yeux. Ce n'était qu'un mirage rationnellement expliqué par un corps déshydraté mais une petite histoire dans la tête d'un rêveur qui s'emballe... Au choix.

Et oui, ce soir, il y a un peu d'alcool et des volutes de fumée chez moi.. et j'écris. C'est dans les yeux, je le crois sincèrement que...

C'est écrit. Santé! Et hop! Une gorgée pour la belle...