De nos jours, il est beaucoup question de genre, d'hormones qui divergent de la norme, de iel, bref, de toutes sortes de statuts qui impliquent chez l'autre, une différence par rapport à la masse. Certains se regroupent pour former une alliance afin de s'identifier a un groupe et enfin être accepté par leurs semblables. Je ne suis ni pour ou contre quoique ce soit. A vrai dire, je m'en contre torche. Tu es ce que tu veux, ou tu veux ,avec qui tu veux. En ce qui me concerne, le débat est clos. C'était simplement une méthode pour en arriver à mon côté narcissique qui veut parler lui-même...

Le titre, darkness inside, peut, à lui seul, décrire ma personnalité et devenir le schéma de ce que j'ai toujours été et ce, sans même le vouloir. Qui plus est, en ayant essayé de changer cette attitude. Médicaments, sports, entourage ,promesses, résolutions... Bah, non. Irrémédiablement, retour à l'expéditeur, je redeviens la grosse merde grise que j'essaie de fuir de toute mes forces sans y parvenir. Sauf exception, souvent reliées à mes enfants, il n'y a pas de lumière en moi. Quelqu'un, quelque part s'est dit, "ah tiens, lui, on va lui enlever cette option de rayonner. Et, en plus, on va le mettre dans la catégorie solitaire, casanier, sauvage, pratiquement absent". C'est d'ailleurs ce qui est arrivé. Même enfant, il n'y avait pas, à mon souvenir, cette lueur qui caractérise les mioches. Non! Même mes parents me cherchaient dans la maison parfois et pourtant, je n'avais pas bougé du salon, silencieux, tranquille, un fantôme.

Puis, vint le temps des amours. Intérieurement, je revassais au moment où, possiblement, une femme viendrait allumer la flamme jusqu'ici éteinte et/ou absente. Bonne nouvelle, enfin, une étincelle. 6 mois. Les 6 putains de mois biologiquement inexplicable où la chimie organique est déréglée afin de faire place à une folie passagère. Une fois cette étape franchie, le naturel revient au galop et ce que l'on est réellement refait surface. Ainsi, le bonheur touché, celui où le soleil brille pour nous, disparaît et ces nuages gris annonçant l'orage viennent assombrir le peu de clarté que je croyais avoir capturée. J'en étais triste. J'aurais préféré être autrement. Pourtant, on m'a affublé d'une nature sombre. Pas tiède ou morne ou beige. Sombre. Pour donner une image, ce n'est pas comme si on était la nuit. Il s'agit bien du jour mais, sans soleil. Au moins la nuit, il y a la lune pour éclairer. En dedans de moi, pourtant, il n'y a pas d'éclairage. Ah! Si. Parfois, mes enfants...

Comme si ce n'était pas assez, cet état d'esprit me rend triste. Cependant, je ne peux pas demeurer triste trop longtemps sinon , l'hypersensible que je suis flirte allègrement avec le toit d'un immeuble ou encore avec le grille-pain qui veut faire trempette dans mon bain. Donc, le moyen que ma nature a trouvé pour éviter le grand saut, est d'être toujours en colère. L'agressivité annule ma tristesse et du coup, me permet d'être presque normal. Par contre, il faut souligner le fait que la colère, contrairement au bonheur, suce une quantité considérable d'énergie. Donc, non seulement, je me retrouve avec une face d'enterrement la plupart du temps mais, de surcroît, je dois dormir environ 92 heures pour être au moins fonctionnel. J'exagère. Mais quand même...

La chanson, parce qu'il faut bien la relier à mes doléances, fait mention de la crucifixion de l'enfant ( on comprend ici l'enfant intérieur) ce qui, à mon avis, représente bien le problème. L'enfant s'émerveille, rayonne, resplendit lorsqu'il est heureux. Je peux compter sur une main les occasions où l'enfant que j'étais a pu s'identifier a ces moments ensoleillés. La vie, par je ne sais quel hasard, a dû le démolir à coup de massue puisque les lumières se sont éteintes assez tôt en ce qui me concerne. Possible que le ciel m'en veule à bien y penser.

Trêve de bavardage . La noirceur intérieure dont il est question ici demeure pour moi la pire insulte que le cerveau et le coeur, de connivence, puisse me faire. Je suis vivant. Et même Vif d'esprit. J'ai les bonnes émotions à la bonne place. Du bon monde qui m'entoure. J'ai tout ce qu'il faut. Sauf la lumière. Je traverse mes jours dans une certaine obscurité. Rien ne me réjouit vraiment. Le sang circule mais le reste est éteint. Et je suis fatigué de la pénombre. J'en viens à me demander quelle différence il y aurait si je n'étais plus de ce monde. Je me sens comme la cigarette éteinte sur le bord d'un cendrier.

Il ne restera alors, bientôt, que les cendres...

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le 6 août 2024

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Johnny B

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